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Laurent Vastel refuse la concertation sur la rue Boucicaut : manifestation le 9 mars à 11 H devant la mairie

Le 9 mars 2023 à 11 heures une manifestation se tiendra devant la mairie de Fontenay-aux-Roses pour réclamer une concertation sur l’avenir de la rue Boucicaut. Voici les dernières actualités, dont quelques déclarations ubuesques de la part des élus de Fontenay-aux-Roses.

Refus de dialogue

La demande d’une concertation (pétition ici) était déclenchée par le fait que le maire de Fontenay-aux-Roses, M. Laurent Vastel, ait lancé un projet de rénovation de la rue Boucicaut sans concerter les citoyens. Il avait lancé le projet en cachette le 29 mars 2023 par une Déclaration Préalable, et l’a ensuite confirmé par un arrêté municipal du 1er juin 2023. Ce n’est que le 20 novembre 2023, soit huit mois après le lancement définitif du projet, que le maire a organisé une réunion publique à ce sujet. Mais cette réunion n’était que la présentation d’un fait accompli à un public restreint. Il n’y a toujours aucune information disponible sur le site de la ville, ni sur le site de Vallée Sud Grand Paris.

Vastel : « Une concertation est une usine à gaz »

Pour agir, les élus Gilles Mergy et Lea-Iris Poggi ont présenté une motion lors du Conseil Municipal du 29 février 2024. Leur motion propose qu’un vrai débat informé soit organisé avec les citoyens sur la base de plusieurs scenarii, au lieu d’imposer un scénario ficelé comme le maire le fait actuellement. Le maire parle souvent des comités d’habitants, pourquoi ne pas faire appel à eux lorsqu’il y a un projet de transformation de leur cœur de ville ?

Le maire a répondu qu’il « ne sert à rien » de monter une concertation, qu’il a qualifié à plusieurs reprises d’« usine à gaz ». Selon lui « il n’y a rien à co-construire car les trois quarts du projet sont des impératifs techniques ». C’est totalement faux, car le maintien ou pas du trafic de transit dans une telle rue est une décision politique, pas un impératif technique. C’est le cas aussi du choix de rénover uniquement la rue Boucicaut au lieu de monter un projet global pour notre centre-ville ; c’est une décision politique et certainement pas un impératif technique. Le seul impératif que cache ce projet est le désir de M. Vastel d’être réélu en 2026 et d’avoir quelque chose à montrer rapidement. Peu importe si ce relooking coûteux de notre rue commerçante principale se fera sans l’avis des citoyens.

« Ce n’est pas moi, voyez avec le Territoire »

Ce qui était particulièrement choquant lors du Conseil Municipal était le dédain que le maire a exprimé vis-à-vis des citoyens lambda. Ils ne comprennent pas les enjeux a-t-il dit « et ils me présentent des études bidon ». Pas tout à fait le langage qu’on attend d’un maire favorable à la démocratie participative qu’il mentionne si souvent.

Sur la forme, le maire a brillé par sa mauvaise foi habituelle en renvoyant les citoyens vers Vallée Sud Grand Paris car elle est compétente pour ces travaux. La vérité est que M. Vastel est l’un des 11 maires qui dirigent ce Territoire, et que le Territoire c’est donc lui ! Mais le collectif citoyen ne se laisse pas berner et a déjà contacté les maires de Malakoff et de Montrouge, qui assument respectivement la transition écologique et la mobilité du Territoire.

« Il n’y a plus de BHV »

Sur le fond – le désir citoyen d’apaiser la circulation dense – le maire a sorti ses arguments habituels contre les alternatives à la voiture. Mais cette fois-ci il a diffusé des fake news nouveaux en disant que la réduction de la place de l’automobile a tué le commerce de proximité à Paris. Il a même dit qu’« il n’y a plus de vie à Paris » et qu’« il n’y a plus aucun commerce dans la rue de Rivoli ». Son adjointe l’a confirmé en affirmant qu’« il n’y a plus de BHV », provoquant les rires de la salle. La vérité est que le commerce ne s’est jamais si bien porté dans cette rue !

Photo : M. Laurent Vastel dit « il n’y a plus de vie à Paris »

Les piétons veulent venir en voiture

Le comble était l’intervention du maire adjoint Pierre-Henri Constant. Il a défendu son refus de concertation en disant que sans transit automobile, « c’est la mort du commerce, la paupérisation du centre-ville et sa désertification à terme ». Quand le conseiller municipal Maxime Messier a répondu que les clients dans les magasins de la rue Boucicaut ne rentraient pas en voiture, M. Constant lui a donné raison : « Je suis d’accord avec vous que les gens qui sortent des magasins de Fontenay-aux-Roses ne prennent pas leur voiture ». Mais au lieu d’en conclure qu’il est opportun de donner plus de place aux piétons, il en tire la conclusion inverse. Il a répondu en substance que les piétons ne viennent pas en voiture car il n’y a pas assez de place pour se garer ! Il a répété avec aplomb sa vision d’un centre-ville vivant : « Les Fontenaisiens, s’ils peuvent se garer dans la rue Boucicaut, ils iront en voiture dans la rue Boucicaut ».

Pierre-Henri Constant (à gauche) confirme que les clients ne viennent pas en voiture

Bref, une rue Boucicaut apaisée est impensable pour la majorité car pour elle il est impératif que le piéton puisse être un automobiliste jusque devant chaque magasin. Quitte à maintenir le trafic de transit au cœur de notre centre-ville, qui n’y a pourtant rien à faire.

Si cette vision de notre centre-ville et ce refus de dialogue vous heurtent autant que moi, venez à la manifestation le 9 mars à 11 heures devant la mairie et diffusez et signez la pétition (ici).

Pour visionner la séquence du débat au Conseil Municipal (10 minutes) : https://www.youtube.com/watch?v=jjoaW_kZDWw.

Stein Van Oosteren

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