Monsieur Candide : Certains préconisent de conserver le parc immobilier actuel, à Fontenay, ledit parc étant, selon eux, un « patrimoine » intangible ; votre sentiment ?
NON ! NON ! NON ! le parc immobilier de toute ville ne doit pas être considéré comme un STOCK à maintenir mais comme un FLUX à faire vivre en fonction de l’évolution des besoins de la population, et des données techniques locales tout en prenant en compte la situation régionale.
Ce concept de « patrimoine » en parlant de Fontenay pose problème compte tenu de son état, de son âge et il est plus qu’opportun de le faire évoluer, quelques exemples étant significatifs :
L’aspect « non-patrimonial » du parc immobilier fontenaisien, c’est-à-dire non aux normes et non en liens avec les besoins actuels de la population, saute aux yeux pour un pourcentage significatif du bâti ; par respect pour les résidents, nous ne présenterons pas ici les photos …
Cette situation dégradée se retrouve dans les prix : le M² à Fontenay, appartement ou maison, est inférieur à celui de toutes les villes voisines y compris Bagneux (sauf maisons).
Ces prix sont, d’évidence, liés à l’âge du parc, Fontenay connaissant le pourcentage le plus faible des logements construits après 1991 :
Certains, généralement bien logés, nous diront que d’autres paramètres jouent pour déterminer les prix, comme le transport, mais toutes ces villes sont en proche banlieue et sont desservies par RER, métro, bus, …
Fontenay connait le RER-B, est quasiment sur le tramway et dispose de lignes de bus qui en quelques stations conduisent au métro parisien ; Plus voitures et vélos …
Revenons à la réalité : Parler du parc immobilier de Fontenay en faisant référence à un « patrimoine » ne parait pas totalement fondé, la réalité rappelée ici témoignant de l’inverse.
Monsieur Candide : votre proposition ?
Gérer le bâti d’une ville, c’est :
- Se débarrasser des passoires ou des immeubles pénalisant les habitants par leur inadéquation aux besoins actuels (absence d’ascenseur pour une population qui vieillit, …)
A ce titre, il faut détruire et reconstruire les immeubles tels Saint-Prix ! Peu importe que le bailleur-social soit encore endetté sur le « rachat » dans les années 2010 d’un ensemble aujourd’hui inadapté ou que les travaux de « pseudo-rénovation » d’il y a dix ans ne soient pas encore amortis …
- Rénover les immeubles de niveau moyen
- Développer un parc neuf très performant en termes d’isolation mais aussi de confort des résidents.
- Multiplier les niveaux de prix d’ offres de logements neufs en utilisant toutes les possibilités, dont immeubles mixtes (logements privés et logements sociaux dans les mêmes d’escalier, …), Baux Réels Solidaires (BRS) avec terrain appartenant à une collectivité, le résident n’achetant que l’appartement, … Cette approche nous parait beaucoup plus sociale que de laisser vivre des gens dans des logements non adaptés.
- …
C’est en jouant sur ces différentes approches que la population améliorera son confort de vie tout en voyant baisser le coût de ses consommations en énergie. Approche sociale, solidaire et écologique !
Seuls les vrais monuments historiques doivent être conservés tels-quels ! Le domicile des familles, des résidents doit évoluer progressivement avec les nouveaux besoins, sociaux ou techniques, l’isolation thermique n’étant que l’un de ces paramètres.
Pour le dire simplement aux conservateurs-nostalgiques, légèrement malthusiens, l’histoire sociale et économique de notre pays se construit sur cette évolution : cavernes > huttes en bois > maisons agricoles > pavillons de banlieue > immeubles en zone urbaine.
Cet aspect interroge : la réhabilitation, vue sous son seul angle de l’isolation thermique, constitue-t-elle la solution ? Les faits rappelés ci-dessus donnent la réponse !
Jean-Michel Durand
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