Mercredi de la même semaine, soit trois jours avant ce samedi au Palais-Tepee de l’Élysée
Chapitre 5ème : Dans lequel on découvre des lieux très discrets
Au Palais-Tepee, dans le bureau ovale, non plutôt hexagonal étant donné que cela se passe en France, une réunion restreinte de crise va se tenir.Elle se tiendra donc dans un grand bureau carré devenu hexagonal après de gros travaux de réfection pour donner à cette pièce une élégance toute française.
Un des murs possède des fenêtres mais sur leurs vitres sont collés des films bleus qui masquent la lumière. Ce qui n’est pas très utile étant donné que ce bureau se trouve au 3ème sous-sol du palais, et que les fenêtres sont donc factices.
Le sol est recouvert d’un genre de moquette épaisse en mousse qui absorbe les vibrations des déplacements des occupants. Cela donne un air cocasse pour marcher, car pour certains, ils ont une démarche chaloupée tels des marins de retour au port après un long séjour en mer. Pour d’autres marcheurs, cela donne l’impression qu’ils sont un peu ivres et doivent se rééquilibrer à tout instant… ce qui est normal compte tenu de la provenance des hommes de la nouvelle tribu du Grand Chef.
Avec les travaux pour transformer une pièce carrée en un bureau hexagonal, il a fallu créer six murs comportant de nombreuses portes. Certaines d’entre elles aboutissent à des placards et d’autres sont de véritables portes, mais elles ne se distinguent pas les unes des autres. Des plaques de mousse bosselées comme des boîtes d’œufs recouvrent les murs, les fameuses portes et le plafond ; cette fois-ci pour amortir les ondes sonores et électromagnétiques (un peu comme une chambre anéchoïque).Cette particularité technique utilisée principalement dans les laboratoires spécialisés est assez désagréable pour les humains qui les fréquentent car tous les sons sont amortis en donnant une impression de surdité, et on ne perçoit pas le retour sonore habituel de la vie courante.
Ce bureau hexagonal ne comporte pas beaucoup de mobilier si ce n’est une superbe table massive en bois. Elle est hexagonale également mais le personnel qui l’a installée n’a pas, comme on dit, le compas dans l’œil. Elle n’est ni centrée, ni en correspondance avec les six côtés de la pièce. Il y a également une dizaine de chaises qui semblent bien confortables mais personne, n’ose vraiment s’asseoir, du fait de la moquette épaisse en mousse. Ceux qui ont essayé ont basculé en arrière, et ceux qui ont réussi à s’asseoir ont eu de la difficulté à se lever.
Eric Wolinski
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