Le maire de Fontenay-aux-Roses vient de présenter son bilan de mi-mandat dans le magazine municipal. Ce bilan n’est pas un bilan objectif mais un bilan forcément glorieux, taillé sur mesure pour obtenir sa réélection en 2026. Pour éviter que les citoyens ne soient pas dupes de cet exercice d’autosatisfaction, je propose un contre-bilan fait par les bénéficiaires de son travail : nous, les citoyens. Je sollicite également votre aide pour le compléter, car je ne peux vous montrer que les faits que je connais personnellement.
Du bon
Tout d’abord, M. Vastel a fait beaucoup de bonnes choses pour la ville. C’est d’abord lui qui a redonné la place de Gaulle aux Fontenaisiens, qui était encore un parking automobile quand il a commencé son premier mandat. Lors de son deuxième mandat il y a planté une mini-forêt urbaine, que je trouve réussie et même indispensable vu le réchauffement climatique. Il a réussi à obtenir des subventions de différentes institutions pour rénover certains équipements et je veux bien croire que ça fait baisser nos frais d’énergie. Je le félicite pour ces bonnes actions, qu’il a mises en valeur lui-même dans son bilan.
Le ton qui fait la musique
Mais comme dans la vie, c’est le ton qui fait la musique. Et dans son bilan il manque le ton : l’appétit du maire à écouter et à impliquer sincèrement les citoyens dans la gestion de leur ville. M. Vastel n’aime pas ça. Les citoyens engagés qui ont tenté de proposer des idées ont appris à leurs dépens sa capacité remarquable à les éloigner et à les traiter avec un mépris que j’objectiverai dans ce blog. Quand je croise les maires de Bagneux, de Malakoff, de Châtillon ou de Sceaux je me sens en sécurité, car je sais que j’aurai droit à un échange normal, courtois, apaisé sans cynisme et sans sarcasme. Avec M. Vastel c’est souvent le contraire. Il faut toujours être sur ses gardes avec lui. Tout citoyen actif qui propose des idées et « se mêle » donc de « ses » affaires, en fera les frais tôt ou tard. Je me permets de parler en leur nom pour que la vérité soit connue de toutes et de tous.
Il expulse
Ainsi dans son bilan, il évoque une démocratie vivante, mais expulse en réalité une association par simple lettre et sans avoir le courage, le stricte minimum d’humanité, de la rencontrer. Un geste d’une violence rare, qui a mis une association de votre ville avec ses 16 vélos dans la rue dans le froid en mars 2021. Oui, à peine quelques mois après lui avoir promis son soutien indéfectible lors de sa campagne municipale.
Il censure
Monsieur Vastel dit favoriser le débat, mais en réalité il supprime la condition principale pour avoir un débat en supprimant la vidéodiffusion des débats municipaux. Ensuite, lors du dernier Forum des Associations, il a refusé l’accès à l’association l’Union Associative Fontenaisienne, qui est co-présidée par deux de ses anciens maires adjoints. Comment peut-on oser censurer et obstruer l’engagement citoyen à ce point-là ? Quand un maire a si peur du dialogue et de l’avis des autres, il n’est pas en mesure de rencontrer l’Autre en toute sérénité. C’est ce que je ressens avec le maire de Fontenay-aux-Roses, et je ne suis pas le seul. Les associations citoyennes de la ville, c’est le cœur même de la ville qui bat. Un maire a pour fonction de soigner cette vie, de la faciliter au maximum. Autre exemple : est-il vraiment nécessaire de facturer l’énergie 10€/heure aux associations qui utilisent les salles pour leurs activités ? Ne faudrait-il pas au contraire leur offrir ce tout petit service pour préserver les liens sociaux qui se délitent ?
Il exclut
Dans son bilan sur la démocratie locale, Laurent Vastel mentionne une « réflexion collective », alors que les comités d’habitants sont tellement découragés par son absence d’écoute qu’ils sont à l’arrêt. Ils ne voient simplement pas d’intérêt à se réunir avec Laurent Vastel, qui ne les écoute pas voire les ignore. Il organise les balades diagnostics en journée, une autre manière d’exclure les travailleurs de la démocratie et de réserver sa disponibilité aux retraités qui votent davantage. Une autre balade diagnostic, avec la Conseillère Départementale et à vélo cette fois-ci, n’a reçu aucune réponse de la part de Laurent Vastel malgré ses promesses.
Il les ignore
Laurent Vastel mentionne la mise en place de comités thématiques citoyens, mais ne tient absolument pas compte de leur travail. Les 53 recommandations produites par le rare comité thématique qui a travaillé pendant une année, le comité sur la mobilité (CSTA), ont simplement été mises à la poubelle. Ses adjoints ne répondent même pas au courriers des citoyens qui réclament la prise en compte de leur travail. Le comité de suivi qu’il a promis n’a jamais vu le jour. Encore une manière de pratiquer le silence, qui est une forme de violence.
Il attaque
Ce ne sont que quelques exemples de la manière dont M. Vastel coupe les citoyens de la gestion de leur ville. D’autres exemples sont listés dans ce thread sur X, à commencer par une lettre de son propre personnel qui lui reproche « des attaques véhémentes » à leur encontre. Il faut vraiment être désespéré pour oser une telle lettre quand on est fonctionnaire. L’ambiance ne peut qu’être terrible à la mairie.
Il parle de vélo mais ne veut pas assurer leur sécurité
Laurent Vastel présente le bilan d’une « ville des enfants » et d’une « ville cyclable ». Il est vrai que les enfants font enfin du vélo sur la place de Gaulle grâce à lui (pour jouer), mais ils ne peuvent pas se déplacer sur les routes car elles sont trop dangereuses. M. Vastel ne veut pas assurer leur sécurité car, dit-il au Monde, « la banlieue n’est pas l’endroit le plus favorable pour le vélo. » Devinez à cause de qui : c’est qui qui refuse de sécuriser les routes pour le vélo justement ?
Il veut bien installer des arceaux à vélo et des Vélib’s (plus facile !) mais refuse de faire l’essentiel : faire des pistes cyclables sur les grands axes. Il fait même le contraire: il bloque activement le projet de la piste sur la RD63 car, écrit-il au département en catimini, cela empêche « l’animation et la dynamisation de celui-ci ». Le résultat : tout le monde en voiture, ce qui donne un bouchon de Fontenay jusqu’à Paris que j’ai filmé ici depuis le guidon de mon vélo. Pas étonnant que les Fontenaisiens peinent à prendre le vélo et que Fontenay soit la seule ville en VSGP sans aucun magasin de vélo. Le problème, explique M. Vastel est le vélo car les cyclistes roulent à 40 km/h… Bref, pour le maire de Fontenay-aux-Roses le vélo est un problème au lieu d’une solution.
Complétons ce bilan
Pour compléter ce bilan citoyen et pour écouter vos idées (non écoutées) pour Fontenay-aux-Roses, je vous invite à réagir soit ici soit via steinvanoosteren@hotmail.com. Pour que les habitants ne soient pas dupes et pour retrouver la démocratie participative que nous avons perdue.
Stein van Oosteren
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Très populiste et simpliste comme edito
Cet édito vous paraît simpliste et populiste car il présente précisément ce que le maire n’a pas voulu montrer, à savoir sa manière assez violente de refuser la participation des citoyens dans la gestion de leur ville. Je ne fais que résumer les faits, à vous d’en tirer vos conclusions. Lorsque l’ensemble des comités d’habitants travaillent pendant plus d’un an pour présenter 53 propositions citoyennes pour une ville apaisée et que le maire promet d’assurer leur suivi mais les met à la poubelle, je ne pense pas que le reproche « simpliste » ou « populiste » soit très juste. Sinon, je vous invite à me contacter pour échanger en vrai. Ce sera plus efficace et agréable.