Dans son dernier article publié dans les Nouvelles de Fontenay, Jean-Michel Durand reprend les corrélations mises en exergue par T. Piketty entre le niveau de richesse d’une commune et le vote en faveur d’une part des écologistes et d’autre part des autres partis de gauche.
L’étude de M. Piketty montre que plus le niveau de richesse des habitants du commune est élevé et plus le vote en faveur des écologistes augmente alors que c’est l’inverse pour les autres partis de gauche.
Sur la base de cette simple analyse, il se lance dans des attaques tous azimuts contre les écologistes accusés d’être des bobos de villes qui ne penseraient qu’à favoriser la réalisation de pistes cyclables inutiles pour la majeure partie des habitants y compris à Fontenay-aux-Roses et ne préoccuperaient pas en revanche de la situation des personnes fragilisées.
Si les divergences politiques sont dans l’ordre des choses dans une démocratie, ces attaques ne sont pas acceptables car elles visent à dénaturer profondément les idées défendues par les écologistes et à caricaturer leurs idées et leurs propositions.
Je ne suis pas membre du parti EELV mais nous avons œuvré ensemble pour construire un projet pour les municipales de 2020. Si nous avons aussi quelques points de divergence notamment sur certains enjeux nationaux, je tiens à affirmer avec force que les écologistes à Fontenay-aux-Roses et ailleurs agissent en priorité en faveur de la justice sociale et climatique.
Sauf erreur éventuelle de compréhension de ma part, ils le font notamment en partant des postulats suivants :
- Ce sont les personnes socialement les plus défavorisées qui sont les premières victimes des dérèglements climatiques et de la pollution atmosphérique ;
- La rénovation thermique des logements notamment sociaux est une priorité absolue pour améliorer le confort des occupants et réduire le montant de leurs factures énergétiques ;
- Il convient de mener une politique globale pour rendre la ville de demain mieux adaptée au processus de réchauffement climatique : réduction de l’utilisation de la voiture, développement des modes de transports alternatifs (collectifs, marche à pied et vélo…), végétalisation de l’espace public…
Le débat d’idées suppose en premier lieu de ne pas caricaturer ou dénaturer les idées de son adversaire. C’est seulement dans ces conditions que les Fontenaisiens pourront être éclairés sur les priorités des uns et des autres et choisir le moment venu en connaissance de cause.
Gilles Mergy
En savoir plus sur Les Nouvelles de Fontenay-aux-Roses
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
A l’attention de M. ou Mme Menguy
J’ai lu avec attention l’article de JM Durand avec qui j’ai toujours eu des relations cordiales en dépit de nos différences politiques. Ce qui me gêne dans son article ce n’est pas qu’il y exprime ses idées ou qu’il mette en exergue certaines difficultés dans le processus de transition écologique. En effet, tout processus de transition ou de changement de modèle s’accompagne par principe de difficultés de mise en oeuvre.
Ce qui me gêne c’est qu’il affirme par exemple que les verts ne représentent que l’écologie du XVIeme arrondissement ou ne sont que des “bobos” citadins qui n’ont aucun contact avec la nature…
Je suppose que vous serez d’accord avec moi pour considérer que ce sont des raccourcis et des caricatures qui rendent ensuite difficiles un réel débat politique apaisé et constructif.
Avec mes plus cordiales salutations,
Gilles Mergy
J’ai lu l’article de Jean-Michel Durand. Je ne vois vraiment pas ce qu’il a d’inacceptable. Il pointe de vraies difficultés dans la mise-en-oeuvre de la transition écologique. Plutôt que de les refuser, ne vaudrait-il pas mieux les comprendre et trouver des solutions. En accusant J-M Durand de caricaturer, je trouve que c’est vous qui caricaturez.
Je ne peux que conseiller de le lire pour se faire une idée.
Je suis d’accord.
La démocratie territoriale repose en effet sur la co-construction des projets avec les habitants dès leur phase de conception et pas uniquement sur l’organisation des simulacres de concertation comme c’est le cas aujourd’hui avec la majorité municipale.
Je pense qu’il appartient en revanche aux élus d’exposer clairement leurs priorités en amont et en toute transparence afin que les habitants puissent choisir en connaissance de cause.
Par conséquent les deux approches sont complémentaires de mon point de vue.
Bien à vous
Gilles Mergy
La démocratie, territoriale en particulier, doit-elle se limiter à choisir parmi les propositions faites par d’autres, ou bien plutôt à la participation à l’établissement de ces propositions ?