Des fontenaisiens, notamment les membres des comités d’habitants, étaient invités, jeudi 15 novembre, à visiter le chantier de transformation en résidence universitaire de l’ancienne Ecole Normale de Fontenay, située 27 à 31 avenue Lombart.
Cette résidence, baptisée Résidence Olympe de Gouges, comporte deux bâtiments principaux.
Le batiment B, dont la transformation est terminée, comprend 150 studios confortables dont les surfaces vont de 12,7 à 33 m². Ce bâtiment comprend aussi une salle de sport, une salle de détente, des espaces de travail. La plupart des studios sont déjà occupés par des étudiants, dont la majorité fréquentent la Faculté Jean Monnet de Sceaux (Paris 11), d’autres fréquentant l’IUT de Seaux et la Faculté de Pharmacie de Chatenay. Les étudiants rencontrés sont très satisfait de cette résidence, même si quelques problèmes restent à régler (pas de connexion Internet pour le moment). La direction de la résidence est ouverte à des échanges avec les habitants du quartier (mise à disposition de salles de réunion, baby sitting, soutien scolaire, …)
Le Batiment A, le long de l’avenue Lombart, est plus ancien et plus compliqué à transformer. Il est en plein travaux, et ne sera terminé qu’à l’été 2013.
La résidence ne comporte qu’une vingtaine d’emplacement de parking, principalement réservées au personnel du Crous. Les étudiants devront donc stationner avenue Lombart, ils pourraient aussi louer des emplacements dans les parkings de l’Office Public Départemental de l’Habitat des Hauts de Seine (OPDH), de l’autre coté de la Coulée verte.
Mais ils disposeront de 9 locaux à vélos (non accessibles actuellement)
De nombreuses personnalités étaient invitées à la visite de ce chantier, et ont chacune fait leur discours : M. le Maire de Fontenay, M. le préfet des Hauts de Seine, un représentant de M. J.P. Huchon, Alain Bernard Boulanger représentant de M. Devedjian, Christian Dupuy président de l’OPDH, maire de Suresnes, M. Germain député de la circonscription, M. Boissinot recteur de l’académie de Versailles, M. Bonnacorsi directeur du CNOUS, Mme Bir directrice du CROUS.
Tous les orateurs ont souligné la complexité de cette opération dont la réussite semble miraculeuse:
Le financement de l’opération (19,5 Millions d’euros) a nécessité de mettre d’accord tous les contributeurs : Subvention de l’état (5%), de la Région Ile de France (7%), du Conseil Général (5%), du CNOUS (8,5%), de l’ANRU (4%) , prêt PLS avec garantie du Conseil Général (50%), prêt PHARE (17,5%) Fonds propres de l’OPDH (3%). Le terrain est et reste propriété de l’état, qui attribue à l’OPDH une autorisation d’occupation temporaire de 37 ans. L’OPDH achète et restructure les bâtiments, puis en confie la gestion au CROUS de Versailles.
M. Germain, qui s’est présenté comme « député féministe » se réjouit que la résidence prenne le nom d’Olympe de Gouges, femme de lettres qui déclarait en 1791 : « La femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune.» Il a reconnu n’être pour rien dans la réussite de ce projet, et a souligné que M. Buchet s’était beaucoup investi pour que ces bâtiments restent la propriété de l’état. Mais la commune de Fontenay n’a aucunement contribué au financement.
Après les discours, Colette Junier a tenté de sensibiliser les participants à la préservation des galeries souterraines du site, qui représentent un patrimoine remarquable de Fontenay, et assurent l’écoulement des eaux des nombreuses sources:
« Il était une fois une ruelle bordée, à l’est, par le mur du Château du Sieur Jacques Devin, château qui a hébergé les premières élèves normaliennes de 1880 à 1960, et, à l’ouest, par le mur du Clos des Chevillon. Cette ruelle, de 3 à 4 m de large, allait du portail par lequel vous êtes entrés, passait sous cette tente où nous sommes, et allait jusqu’au mur d’enceinte est-ouest un peu plus bas. Elle était longue de presque 50m. Là, elle recevait l’eau d’une fontaine sur sa droite et s’élargissait en un gué, toujours entouré de murs. Ce gué était de dimensions importantes, car il s’étalait sur environ 10m de large et 20m de long derrière le grillage qui marque la limite du chantier, dans le parc de l’université Paris XI.
Mais l’évacuation de ce gué à travers le mur par une voûte était souvent bouchée et difficile à entretenir.
C’est pourquoi le Sieur Devin porta plainte en Mars 1759 contre les habitants de Fontenay, car le lieu était devenu une mare d’eau « infectée » et malsaine qui sentait mauvais. Sans compter les brigands qui se cachaient dans les rues voûtées des galeries en étoile…
Il proposa alors aux Fontenaisiens de leur réparer la fontaine des Bouffrais, quelque part ailleurs dans Fontenay, et en échange, il annexait la mare et la ruelle à sa propriété seigneuriale.
C’est ainsi que les aqueducs, dont nous demandons la protection à l’Etat, ont remplacé la mare… »
Une discussion s’en est suivie entre Colette Junier et Patrick Magendie, architecte missionné par l’OPDH pour la rénovation. P. Magendie a reconnu que des galeries avaient été endommagées involontairement lors des travaux. Mais il aussi assuré que tout avait été fait ensuite pour préserver les galeries en étoile qui ont été remplies de sablon et seront donc récupérables si nécessaire.
Colette Junier, qui connait bien toutes ces galeries, souhaiterait connaitre le détail des dégradations et des mesures de préservation prises par l’OPDH. Pour plus de précisions, rendez-vous sur le site www.galeriessouterrainesdefontenayauxroses.sitew.com
Vous trouverez ci-après la vidéo du Conseil Général relatif à cet évènement.
Inaugurée jeudi 15 novembre 2012, la résidence universitaire Olympe-de-Gouges à Fontenay-aux-Roses a vu le jour dans les anciens bâtiments de l’Ecole Nationale Supérieure. 275 logements financés à hauteur de 950 000 euros par le conseil général des Hauts-de-Seine.Retrouvez toute l’actualité du conseil général des Hauts-de-Seine
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