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Remarques complémentaires sur le prix du M² de l’immobilier dans les Hauts-de-Seine et à Fontenay aux Roses

Monsieur Candide : Quelqu’un a critiqué votre approche expliquant le faible niveau du prix au M² de l’immobilier à Fontenay en écrivant que vous ne prenez pas assez en compte l’aspect « transport » ; il écrit :

« Sur le prix des terrains : vous évoquez Bagneux qui a dorénavant 2 stations de métro et une de RER, Châtillon qui aura 2 lignes de métro et le T6 et Fontenay qui n’a qu’une station de RER sur le tronçon de plus en plus problématique car délaissé par la région … ».

Rappelons que, selon le journal « Le Parisien, le prix moyen du M² à Fontenay, à 4811€/M², se situe dans les tous derniers rangs du Département devant, seulement, Chatenay 4721€ et Gennevilliers 4709€ : 33ème sur 35 !!!  (Hors appartements neufs) ; En reprenant ce raisonnement ci-dessus, raisonnement basé sur le seul problème du transport, Fontenay serait ainsi moins bien desservie que 32 autres communes du Département des Hauts de Seine !

La focalisation, par cette personne, sur le problème du « transport », aspect non contestable au demeurant, vise à minimiser tous les autres aspects qui ne lui conviennent pas car ils mettent en doute son propre argumentaire en matière d’urbanisme.

Curieusement, toujours pour ce Fontenaisien, l’aspect transport est très important, sauf quand il s’agit d’enlever 5 pavillons avec 10 personnes résidant à 50 mètres du RER pour y construire un habitat collectif (ce que demande la réglementation) pour y loger des gens qui seront ainsi proches du RER.     Jésuitisme ?

Si l’accès en transport en commun constituait la pierre angulaire « monopolistique » de fixation des prix de l’immobilier au M², Le-Plessis-Robinson, sans métro, sans RER, devrait connaître des prix hyper-bas, même si le tramway nouvellement créé écorne la ville dans sa zone industrielle et loin des quartiers d’habitation pour conduire à l’hôpital de Clamart ou à la Croix de Berny (pas au métro parisien !).

Ainsi, malgré une accessibilité non totale du Plessis, l’écart de prix au M² avec Fontenay est significatif :

Monsieur Candide :  Encore une fois, comment s’explique cet écart ?

A côté du transport, comme toujours, il y a la qualité du bâti, son âge et son adéquation aux normes familiales actuelles après impact des familles monoparentales, des personnes seules, veuves ou veufs, séparées, … Toute l’évolution sociologique de 1950 à 2023 !

Comparons Fontenay et Le-Plessis :

Ecart d’âge du bâti : Le Plessis a 47% de logements construits depuis 1991 ; Fontenay : 18.4%

Ecart de structure de l’immobilier : Le Plessis est en ligne avec la sociologie actuelle quand Fontenay se calque sur les données sociologiques des années 50 :

Le Plessis focalise son développement de parc immobilier sur les appartements de 2-3 pièces demandés par les résidents, avec 54,8% de son parc, contre seulement 40,7% à Fontenay.

Fontenay a 14.7% de studios ou T1, parc qui n’intéresse plus personne (sauf des étudiants vivant .seuls !). 7,2% au Plessis.

Dans cette comparaison avec Le-Plessis, nous retrouvons évidemment ce que nous avions constaté avec Chatillon.

Monsieur Candide : votre conclusion ?

Les remarques de ce Fontenaisien appellent une question : pourquoi certains ne s’intéressent-ils pas aux qualités de l’habitat, à son adéquation avec les besoins des résidents actuels ? Pourquoi faire vivre des gens dans des logements vieux et mal adaptés ? Quelle est la finalité de ce blocage à toute évolution ?

Il est évident que notre contestataire, en tant que ex-cadre-supérieur de l’Administration, saura proposer l’application de la règlementation en matière d’urbanisme.

Les villes devraient être construites à la campagne, l’air y est tellement plus pur ” disait l’humoriste Alphonse Allais. La réalité, aujourd’hui, est plutôt de construire les villes dans la ville pour éviter la préemption de terres agricoles et faciliter les transports publics.

Un immeuble proche du métro ou du RER, c’est aussi …. moins de vélos et moins d’accidents !

« Il n’y a de réussite qu’à partir de la vérité ». Charles de Gaulle.

Amitiés à tous.

Jean-Michel Durand

Ancien Maire-adjoint aux Finances et Logements Sociaux 2014-2020

 Jean-michel.durand50@orange.fr

2 Commentaires

  1. Durand Durand 25 décembre 2023

    Bonjour
    Je note la question sur l’accidentologie des cyclistes et tâcherai d’y répondre.
    Cordialement.
    Jmd

  2. Thibault LECREVISSE Thibault LECREVISSE 21 décembre 2023

    Bonsoir Mr. Durand,

    Tout d’abord un grand merci car je trouve toujours humoristique vos petits pics sur les cyclistes en fin de démonstrations qui à mon sens ont peu d’intérêt dans votre démonstration en dehors de jouer sur du populisme d’un niveau nettement en deçà de ce que vous souhaitez montrer.
    “Un immeuble proche du métro ou du RER, c’est aussi …. moins de vélos et moins d’accidents !”…
    Cette affirmation mériterait probablement d’être clarifiée car il semble que vous considériez que les vélos ne servent qu’à rejoindre le RER… Mais sauf erreur de ma part, il n’y a pas vraiment de gare RER devant chaque école, chaque commerce, chaque bâtiment municipal… Donc en quoi le fait d’avoir un immeuble proche d’un RER (même si je suis tout à fait de votre avis sur le fond, pouvoir y avoir accès à pied est un plus, ça évite notamment de voir son vélo disparaître dans la journée) va réduire le nombre de vélo ? Si il faut faire 500 m- 1000 m, les jambes ou le vélo restent des moyens très intéressants (les premières étant d’ailleurs historiquement la référence en terme de déplacement).

    Ceci étant dit et afin de rester un tant soit peu objectif, pourriez-vous nous indiquer vos sources permettant de discuter des accidents :
    – combien d’accidents impliquant des cyclistes?
    – combien d’accidents ayant pour origine les cyclistes?
    – combien d’accidents ayant pour origine une intéraction avec un véhicule motorisé ?
    – combien d’accidents liés à une infrastructure défaillante?
    – quelle gravité pour chaque type d’accidents?

    Il ne semble pas compliqué de comprendre que plus il y a de monde (toutes mobilités confondues), plus y a de probabilité d’accidents et qu’ils auront des degrés de gravité différents selon les types d’interactions… Par contre évaluer objectivement les origines est peut être un tant soit peu plus délicat.
    Merci par avance, compte tenu de vos connaissances si poussées, de nous faire un petite article “scientifique” et “sourcé” sur tous ces aspects là. Cela ne donnera que plus de poids à toutes vos affirmations (qu’en était-il des accidents avec les vélos avant 1945 et entre 1945 et 1970 comme vous semblez avoir de nombreux chiffres historiques, cela serait très intéressant de voir les évolutions…)
    Merci par avance
    Excellentes fêtes de fin d’année à toutes et à tous

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