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Pourquoi ne sommes-nous pas mieux informés de la mauvaise qualité de l’air que nous respirons ?

C’est presque par hasard que j’ai découvert que le 6 décembre dernier, la région parisienne avait connu un épisode d’intense pollution de l’air que nous respirons.

Ce jour-là, à 10 heures, sur la banlieue sud, Airparif évaluait la qualité de l’air à « mauvaise » (3/5), ce qui correspond à la couleur rouge sur la carte ci-dessous. Les autres jours, la qualité de l’air à Fontenay est le plus souvent notée « dégradée » (jaune) mais il suffit de traverser la N20 pour se retrouver en zone rouge. Fontenay-aux-Roses n’échappe ces temps-ci à une dégradation pire de l’air que nous respirons, que grâce aux caprices du vent. Mais souvent le vent tourne…

Cette situation est inquiétante à double titre. Premièrement il n’est pas sain de respirer un air aussi pollué, deuxièmement pourquoi sommes-nous si mal informés ? Pourquoi, les radios, les télés, les journaux Internet et papier ne parlent-ils presque jamais de la qualité de l’air que nous respirons tous les jours. Ils n’en parlent que quand la qualité de l’air est devenue catastrophique, c’est trop tard.

Pour être informé il faut consulter le site Airparif. L’information ne vient pas à nous, c’est nous qui devons aller à elle. Mais je découvre que l’application Airparif pour smartphone accumule les notes les plus mauvaises. Certains la jugent inutilisable…

L’OMS recommande de ne pas dépasser le seuil de 15 micro-grammes/m3 pour les particules fines (PM 2,5 ou plus petites), celles qui nous valent la note dégradée ou mauvaise (ou pire) selon les jours. Airparif indique que ce seuil est dépassé sur la quasi-totalité de la région. Pas rassurant !

Ces particules proviennent de phénomènes de combustion : circulation automobile (regardez la N20 ou l’autoroute A6 sur les cartes Airparif, elles sont toutes rouges) et  le chauffage résidentiel (fioul, gaz, etc.). Il serait naïf de croire que cette pollution vient uniquement de chez nous, que nous nous polluerions tout seuls. Ce n’est pas le cas. Voyez la carte ci-dessous,

On voit qu’à Paris une partie de la pollution vient des pays voisins, Belgique, Allemagne, et même Suisse, où il y a ces temps-ci beaucoup de centrales électriques à charbon ou lignite qui tournent… Et en hiver le vent, souvent orienté nord ou nord-est, rabat vers nous cette pollution malsaine.

Il est temps que les écologistes allemands et les autres assument les conséquences de leurs actes… les anti nucléaires aussi, surtout ceux qui ont eu des responsabilités à la tête de l’Etat.

Daniel Beaucourt

Décembre 2022


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Un commentaire

  1. Boulard Boulard 15 décembre 2022

    Effectivement, l’avantage de la production d’énergie électrique par des centrales nucléaires, plutôt que par des installations fonctionnant avec un combustible fossile, c’est qu’en cas d' »accident »(un simple petit obus russe bien placé ou un « dysfonctionnement » dans le matériel), la pollution sera tellement énorme, que nous serons très rapidement avertis mais qu’il sera probablement trop tard et que la situation sera peut-être malheureusement irréversible.

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