L’analyse des besoins sociaux (ABS) d’une commune doit être réalisée dans la première année d’un mandat afin de guider l’action sociale d’une commune. En effet, depuis la loi de juin 2016, cette démarche n’est plus à conduire annuellement mais doit être réalisée au cours de l’année civile qui suit chaque renouvellement général des conseils municipaux.
A Fontenay-aux-Roses, il a fallu attendre trois ans avant que ce rapport soit réalisé, nous privant ainsi d’informations essentielles dans la mise en œuvre de la politique sociale lors de la période d’attente.
L’ABS est globalement très bien fait. Cependant, il manque une information de taille que je ne m’explique pas. Pourtant, un titre entier en traite dans le rapport.
Il s’agit du taux de couverture global. Ce taux de couverture globale correspond au nombre d’enfants de 0 à 3 ans qui peuvent être gardés sur le territoire de la commune selon les modes de gardes suivants :
- Assistant maternel employé directement par des particuliers ;
- Salarié à domicile ;
- Crèches (collectif, familial et parental, micro-crèches) ;
- École maternelle.
Cette capacité d’accueil théorique correspond à l’ensemble des places offertes aux enfants de moins de 3 ans à un instant donné sur le territoire observé.
Des informations périphériques à ce taux de couverture globale sont données mais rien sur le sujet principal. Pourtant, les chiffres sont communiqués par la caisse d’allocation familiale (CAF) qui fait un état des lieux de chaque commune.
Pour l’année 2021, le dernier chiffre disponible le taux est de 47,65 %. Nous sommes les derniers de VSGP derrière Bagneux 49,36 % et Châtenay-Malabry 52,90 % et bien loin derrière les autres communes de VSGP ou plus généralement du département.
Depuis 2021, ce chiffre a encore baissé mais la commune refuse de communiquer sur celui-ci.
Pourquoi cette tendance baissière inquiétante n’est-elle pas mentionnée dans l’ABS ?
La perte de ces berceaux est pourtant catastrophique pour les parents dont certains sont contraints d’arrêter de travailler pour garder leur enfant. Cette cessation d’activité professionnelle touche à 98% les femmes. Les différents témoignages recueillis à ce sujet montrent une profonde détresse des parents.
Dans notre commune, il est urgent qu’un adjoint à part entière s’occupe de cette question. Nous sommes en effet une des rares communes qui n’a pas missionné un adjoint au maire pour traiter de la petite enfance alors que c’est le cas à Montrouge (1ère adjointe), Bourg-la-Reine (9ème adjointe) ou encore Clamart (1ère adjointe), dont le taux de couverture global est bien supérieur à celui de Fontenay.
Et il est urgent que la majorité arrête de jeter des voiles pudiques dès qu’une information ne lui plaît pas ! Tous les sujets méritent transparence et objectivité afin de rassurer les fontenaisiens.
Léa-Iris POGGI
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