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Moustiques tigres à Fontenay-aux-Roses

Astrid Brobecker et Maxime Messier se sont joints à la demande de la maire de Chatillon auprès de l’Agence Régionale de Santé afin d’éradiquer le moustique tigre.

Dès le lendemain, un des ingénieurs d’études sanitaires a répondu les éléments suivants :

– une fois que le moustique tigre est installé dans une commune, il est pratiquement impossible d’éradiquer les moustiques tigres d’une commune colonisée.

– le moustique tigre est un insecte urbain, qui se déplace dans les voitures et pond ses œufs dans les collections d’eau laissées par les gens. Cette espèce de moustique est connue comme étant vecteur de la transmission de différents virus à l’origine de maladies humaines comme la dengue, le chikungunya ou le Zika. Son implantation sur le territoire d’une commune est d’abord synonyme d’importantes nuisances lorsque les adultes pullulent. Cette espèce, diurne, peut durablement impacter la tranquillité et le bien-être des riverains des quartiers dans lesquels elle s’installe. Pour ne rien arranger, le réchauffement climatique a des effets indirects sur son accroissement: plus il fait chaud, plus le cycle de développement du moustique se raccourcit.

– les actions de lutte visent à maintenir la densité de l’espèce à des niveaux les plus faibles possibles en réduisant le nombre de lieux favorables au développement de l’espèce (= gîtes larvaires) plutôt que de tenter de réduire le nombre de moustiques piqueurs. Cette lutte préventive est une lutte qui doit se faire dans la durée. Elle implique la collaboration de nombreux acteurs où chacun a un rôle à jouer. L’ARS-DD92 a demandé un réfèrent moustique dans chaque commune des Hauts-de-Seine.

Il nous a transmis la procédure de démoustication :

Le traitement « adulticide » de lutte anti-vectorielle (ou démoustication) a pour objectif d’atteindre les moustiques tigres au stade adulte. Il consiste en une pulvérisation de produits insecticides de la famille des pyréthrinoïdes depuis la voirie (nébulisateur monté sur un camion type pick-up), complété si besoin par des traitements péri domiciliaires effectués à pieds (uniquement à l’extérieur des habitations et vers les jardins SAUF si les personnes donnent l’autorisation de traiter dans leur jardin sur proposition de l’opérateur).

Compte tenu de l’impact potentiel pour l’environnement (toxique pour les invertébrés aquatiques et les poissons, ainsi que pour les autres insectes comme les insectes pollinisateurs), et afin d’éviter le développement de phénomènes de résistance, il n’est mis en œuvre que dans un seul cas : lorsque la présence de moustiques tigres est avérée à proximité du lieu de vie d’un cas d’arbovirose (personne atteinte de la Dengue, du Chikungunya ou du Zika) et virémique.

L’objectif du traitement est alors d’empêcher la survenue d’un cycle de transmission de maladies. Le traitement est réalisé dans un rayon de 150 mètres autour du lieu de résidence et/ou des lieux de déplacement du cas durant sa période de virémie. Il est programmé préférentiellement dans la nuit ou tôt le matin, en dehors des horaires de circulation du public.

Il nous a rappelé la procédure de signalement :

Chaque citoyen peut s’il est en présence d’un moustique ou d’un insecte réaliser un signalement en prenant une photographie www.signalement-moustique.anses.fr. Ces signalements sont reçus directement via l’outil SI-LAV (Système d’Information national relatif à la Lutte Antivectorielle), les photos sont analysées et les résultats sont saisies dans l’outil SI-LAV. Un mail est adressé à la personne ayant réalisé le signalement et les mesures de prévention contre les moustiques y sont rappelées.

  • En cas de signalement positif dans une commune non colonisée, l’ARS évalue la nécessité de réaliser une enquête autour du signalement.
  • Les signalements positifs sur les communes colonisées comme la commune de Fontenay-aux-Roses  ne sont pas traités.

L’ARS ne peut pas demander une opération de traitement (démoustication) de lutte anti – vectorielle à Fontenay aux Roses sans passage d’un cas d’arboviroses.

Les habitantes et habitants doivent donc faire en sorte qu’ils n’y ait pas d’eaux stagnantes et signaler tout moustique tigre.

L’ARS estime que certains dispositifs ne permettent pas à ce jour d’obtenir des résultats efficaces contre la prolifération des moustiques tigres :

– Nichoirs à chauve-souris : Vivant en journée, les moustiques tigres échappent aux chauves-souris qui ne chassent que la nuit tombée.

– Pièges à moustiques : D’après l’ARS, leur efficacité n’a jamais été évaluée et reste au stade d’expérimentation. Ce type de dispositif permet d’observer la présence ou non des moustiques tigres dans les jardins privés, mais ne diminue pas leur présenc

– Bornes de captures antimoustiques : Elles ne couvrent qu’un périmètre restreint pour un coût exorbitant.

Côté mairie, la ville doit veiller à assécher les espaces et les équipements publics après les pluies pour éviter le maintien de flaques qui pourraient héberger des larves de moustiques.Elle devrait réintroduire des grenouilles et des poissons dans ses plans d’eau et devrait intensifier l’implantation de plantes répulsives au bord des bassins (eucalyptus, basilic, géranium, lavande, menthe poivrée, tabac d’ornement,…).

Astrid Brobecker et Maxime Messier

Voir aussi l’article du Parisien : https://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/moustique-tigre-deux-nouvelles-operations-de-demoustication-dans-les-hauts-de-seine-01-09-2023-C7F3LFELQ5EQFFHZZ7LRF7ZD6U.php

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