La « bêtise artificielle », compagne inéluctable de « l’intelligence artificielle », a encore frappé :
Depuis 1999, 736 postiers britanniques ont été condamnés à tort par la justice pour fraude et vol, à cause de différences inexpliquées entre les recettes et les ventes effectuées par ces gérants des agences postales. Ils ont été condamnés à rembourser sur leurs fonds personnels les sommes manquantes, certains ont même été condamnés à des peines de prison ferme.
Or, en 2019, la cour suprême britannique a mis en évidence que les différences inexpliquées provenaient en fait d’un logiciel de gestion défectueux fourni par Fujitsu et imposé à toutes ces agences (source journal Le Monde du 19 mars 2022 ).
Une vague de procès en révision est donc annoncée, et le gouvernement britannique vient de provisionner l’équivalent de 835 millions d’euros pour dédommager ces postiers.
Des situations de ce genre ont bien sur existé aussi en France, par exemple avec le logiciel gérant la solde des gendarmes.
Méfions-vous donc de l’intelligence artificielle que l’on essaie de nous vendre à toutes les sauces, car ce n’est souvent qu’un moyen de nous obliger à faire confiance à des systèmes informatiques qui ne sont ni fiables, ni stables, ni faciles à utiliser, ni faciles à contester, ni bien protégés contre les pirates de toute sortes, et champions incontestés de l’obsolescence programmée.
La digitalisation générale de tous nos échanges, recommandée par tous les candidats à l’élection présidentielle pour des raisons financières, doit pouvoir être contrôlée par les citoyens utilisateurs.
Serait-il possible, par exemple, de toujours garantir le possible remplacement, en cas de « bug », de ces échanges digitaux par des échanges entre personnes physiques, accessibles à tous.
Jean Max DROUOT
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