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Maintien de la tranquillité publique : entre réponse répressive et humanité, où se situe le point d’équilibre ?

Plusieurs personnes occupent l’espace public ou privé – principalement la place Carnot et le mail Boucicaut – pendant une grande partie de la journée. Cette occupation se caractérise par une consommation excessive d’alcool, des mégots jetés au sol, des crachats, un volume sonore déraisonnable de la musique, des propos déplacés voire violents notamment à l’égard des passants et des demandes insistantes d’argent.

Tous les élus du conseil municipal ont été alertés par des habitants du mail Boucicaut, de la place Carnot et plus largement du centre-ville. Les habitants ont fait part de leurs exaspérations et ont indiqué qu’ils ne se sentent pas en sécurité face à de tels comportements. Une pétition a circulé d’ailleurs à ce sujet dans le mail Boucicaut et a été adressée au maire.

Dernièrement, la multiplication des plaintes de riverains témoigne de la recrudescence des nuisances sonores et troubles subis occasionnés. Ces plaintes de riverains conduisent à une augmentation importante des contrôles par la police municipale, laquelle a dû procéder à de nombreuses interventions du fait de tapages, dégradations et infractions diverses. Malgré les interventions les troubles persistent.

Ces agissements ont été évoqués lors de plusieurs conseils municipaux notamment celui du 3 octobre 2022. Il résulte des propos même du maire que la situation est connue depuis très longtemps mais que les solutions mises en place jusque-là sont inefficaces.

Que reste-il à faire pour que le mail Boucicaut et la place Carnot retrouvent le calme ?

Il est d’abord utile de préciser que le maire en tant que premier magistrat de la commune dispose de pouvoirs afin de faire respecter la tranquillité publique. Pour lutter contre ces atteintes, il peut notamment prendre un arrêté anti-consommation d’alcool ou encore un arrêté interdisant la vente d’alcool entre 20 heures et 8 heures. Ces mesures ne seraient certainement pas efficaces puisqu’il ne peut pas interdire l’accès à l’espace public sauf pour des cas d’atteinte grave à l’ordre public, ce qui n’est pas le cas ici.

Toutefois, nous conviendrons tous que l’inaction face à de tels comportements quotidiens conduit à une exaspération et à un mal être des habitants concernés, lesquels doivent être pris au très au sérieux.

Ainsi, il pourrait être discuté avec les principaux intéressés d’un lieu plus adapté qu’un abribus ou une copropriété. Par exemple, dans le parc Georges Pompidou. Ce parc laisse plus d’espaces pour que ces personnes puissent se retrouver. Non loin, se situe la pissotière qui permettrait d’éviter l’urine sur la voie publique. Cela n’est certes pas une solution idéale mais permettrait de retrouver un partage apaisé de l’espace public.

Léa-Iris POGGI

Conseillère municipale indépendante 

lea.poggi.fontenay@gmail.com

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