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Les limites de la suppression de la tonte des espaces verts au mois de Mai

Voilà ce qui est affiché sur les espaces verts de la ville.

On ne peut qu’être d’accord avec des arguments sur la bio-diversité et la gestion différentiée des espaces verts. Voilà ce qui est mentionné sur le site de la ville :

La gestion différenciée, où comment gérer les espaces verts de façon durable en milieu urbain

  • Favoriser des refuges pour la biodiversité et diversifier les habitats. En effet, les prairies abritent de nombreuses espèces animales, notamment les auxiliaires du jardinier (une aide précieuse à lutter contre les ravageurs). Dans ces milieux la diversité végétale est plus importante. Des plantes de familles, de genres et d’espèces différentes (protégées pour certaines) cohabitent et se répartissent naturellement l’espace. A l’inverse le caractère quasi mono-spécifique (très peu d’espèces végétales) d’un gazon n’est pas vecteur de renforcement de la biodiversité animale.
  • Offrir un accès facilité à l’eau pour les arbres et arbustes. Les inflorescences et les tiges des graminées captent l’humidité de l’air, qui redescend sous forme de gouttelettes jusqu’au sol. Cette eau pénètre au niveau des racines et ce même pendant des étés très chauds et secs.
  • Limiter l’érosion des sols. La prairie permet à chaque type de plante qui la compose de développer son réseau racinaire. L’eau de pluie s’infiltre mieux dans le sol. Tandis que le gazon expose les sols à la battance de la pluie et à l’érosion.
  • Constituer une source de nourriture. Les tontes répétées sont très énergivores et entraînent la disparition de fleurs sauvages. C’est une perte importante de nourriture pour de nombreux insectes, alors qu’une limitation de la tonte favorise le maintien des populations d’insectes et permet de maintenir une alimentation satisfaisante des pollinisateurs. Les pollinisateurs et les ravageurs étant eux-mêmes une source de nourriture pour leurs prédateurs (oiseaux, chauve-souris, etc.)
  • Réduire son impact environnemental. Une prairie stocke le CO² lorsque le gazon, du fait des tontes régulières, le relâche. Les herbes hautes protègent le sol et ceux qui y vivent des rayons directs du soleil. Tandis que le gazon tondu court l’expose aux rayons UV.

Voilà un  bon exemple :

Il y a surtout des trèfles qui sont les plantes qui ont des fleurs qui nourissent les abeilles et qui fixent sur leurs racines l’azote contenu dans l’air. Lorsque les racines meurent (ce qui se produit en permanence), l’azote est libéré dans le sol et profite à l’herbe des alentours.

Il y a aussi des plantains qui sont des plantes qui  nourrissent  les chenilles de papillons, les oiseaux. Mais les plantains émettent aussi des pollens

Par contre il y a des plantes envahissantes :

Les pissenlits qui après les fleurs montent rapidement en graines et se diffusent partout.

Voilà ce qui arrive, si on n’intervient pas : un champ de pissenlit.

Il y a bien d’autres plantes envahissantes :

  • Chiendent
  • Oxalis
  • Chardon des champs
  • Egopode
  • La porcelle enracinée : plante toxique pour les chevaux
  • Pâquerette
  • Piloselle
  • Pariétaire qui émet des pollens et est aussi allergisante
  • blé et autres cérales

Voici quelques exemples qui ont été prises en photos sur les espaces verts de Fontenay

Des porcelles enracinées qui après les fleurs montent en graines. 

Des plantes de blé ou de céréales qui montent en graines. Celles-ci ont été données à manger par les habitants aux oiseaux pendant l’hiver

Il y a des plantes qui émettent des pollens et qui provoquent des allergies

Source : https://www.pollens.fr/le-reseau/les-pollens

  • L’ambroisie
  • L’armoise

  • Les graminées

  • Le plantain

  • La pariétaire

Comme on l’a vu, il y a dans les espaces verts de Fontenay

Des plantains

Des pariétaires 

Que faut-il faire pour éviter que les plantes envahissantes ou qui émettent des pollens ?

L’idéal pour les plantes enracinées est d’utiliser une gouge de désherbage pour enlever la racines des plantes, mais cela demande un travail manuel important.

Autrement, il faut utiliser une débroussailleuse, rotofil (tondeuse à fil) qui va couper les plantes en fleurs avant qu’elles montent en graines. On peut régler la hauteur pour garder les fleurs, comme celles des trèfles.

Prenons l’exemple du Square Jean Jaurès

Source : Square Jean Jaurès, une tonte raisonnée

Voilà ce qui est dit :

En remplacement de la tonte intensive de toutes les surfaces enherbées, la charte locale de l’environnement introduit la notion de gestion différenciée : chaque espace vert – considéré en tant qu’écosystème –  est géré de manière différenciée, spécifique, nuancée. Cela implique que certains espaces, moins fréquentés ou intéressants sur un plan écologique, ne soient tondus que très occasionnellement. Au sein de ces espaces le gazon laisse la place à un milieu de type prairial plus « sauvage » et plus propice au renforcement de la biodiversité commune. Il ne s’agit en aucun cas de « laisser à l’abandon » mais au contraire de gérer plus finement cet espace en adoptant un rythme de gestion plus proche de celui de la nature.

Par contre, plusieurs champs de pariétaires se sont développés et nécessittent d’être traités chaque année avec la tondeuse à fil

Les pariétaires sont envahissants, émettent des pollens et de plus s’attaquent aux murs anciens.

Est-ce que l’on peut appliquer ces prérogatives dans son jardin privé ?

C’est tout à fait possible, en tenant compte de ces conseils. On peut soi-même faire le désherbage avec une gouge, surtout pour les plantes vivaces et ensuite utiliser une tondeuse à fil pour éliminer les fleurs des plantes envahissantes.

Il est bien aussi de garder une partie du jardin, sans tonte, par exemple autour d’un arbre, pour faciliter la présence d’insectes et de petits animaux. Il suffit de controler pour limiter son développement.

Jean François BRESSE


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