Aucun projet de protection de l’environnement structurant n’est mentionné dans le rapport d’orientation budgétaire (ROB). En effet, tous les investissements portent sur des projets qui concernent l’immobilier de la commune.
Il pourra m’être opposée que deux projets “écologiques” seront mis en oeuvre. Néanmoins, ceux-ci peuvent être assez rapidement écartés :
- Le premier concerne la ferme “refuge” qui n’est pas un projet de protection de l’environnement structurant mais une animation locale dont le coût sera important pour la collectivité. En outre, celui-ci n’apportera aucune amélioration notable aux animaux maltraités. En effet, la situation urbaine et le manque de place dans le parc Sainte Barbe vont contribuer à créer une ménagerie au rabais où les animaux ne seront pas heureux. Cette ménagerie accentuera les problèmes de salubrité du parc, je pense aux rats notamment, et enfin abimera ses sols en les artificialisant ;
- Le second consiste dans le réaménagement d’un espace vert existant en parc dans le quartier de Scarron. S’il s’agit d’un très bon projet pour améliorer le cadre de vie – comme l’a fait le parc La Boissière -, cela ne peut pas être considéré comme un projet de protection de l’environnement. En effet, tous les diagnostics établis par des écologues démontrent que la faune et la flore ne peuvent pas s’épanouir dans un parc public, destiné prioritairement aux loisirs des enfants, des femmes et des hommes.
Un projet structurant, mêlant écologie et patrimoine pourrait pourtant être mis en œuvre ! Nous en avons le budget, dès lors que nous arrêtons de flécher les 10 millions d’euros d’investissement annuel vers des projets superficiels ou inutiles.
La mise en valeur du patrimoine hydrologique de la commune par la réouverture des cours d’eau aujourd’hui enterrés (et qui se déversent dans les égouts) serait un projet ambitieux et permettrait à notre commune de se ressaisir de son histoire, aujourd’hui enfouie sous les projets des promoteurs immobiliers.
Ce projet permettrait de faire rejaillir les sources ce qui aurait un bénéfice écologique très important : développement de la biodiversité, amélioration des fonctionnalités des sols par l’augmentation de la capacité d’infiltration, utilisation des eaux naturelles pour arroser le patrimoine végétal, réduction de la pression sur le réseaux de gestions des eaux polluées, aujourd’hui très saturé.
Il serait aussi bénéfique socialement puisque ces sources seraient des lieux où l’on se rencontre, où l’on se parle et où on est fier d’un patrimoine retrouvé. Lors de fortes chaleurs, ces résurgences hydrologiques seront des îlots de fraicheur s’ils sont associés à des végétaux adaptés.
Au sein du conseil municipal, nous considérons tous que l’eau est un vecteur de sociabilité.
Cependant, la méthode est considérablement différente selon nos points de vue.
En effet, là où je souhaiterais mettre en valeur les eaux naturelles, la majorité préfère construire des fontaines fortement chlorées qui représentent un coût d’entretien très important pour la commune. A l’heure où les tarifs de la commune ont augmenté de 10% et où la taxe foncière atteint des sommets, ces choix d’équipements lourds à entretenir posent question.
Cette absence de projet écologique, en termes d’investissement, est préjudiciable pour notre commune sur le court terme comme le long terme. C’est pourtant une façon de valoriser considérablement notre commune et je forme le vœu ici que dans le prochain budget communal un projet de cette envergure soit abordé.
Léa-Iris POGGI
Conseillère municipale indépendante
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Un projet écologique vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre dans notre commune. Notre premier vecteur d’émission étant le secteur des transports, il est urgent de réduire la place de la voiture individuelle et de créer des alternatives à la voiture comme le vélo. Le maire fait exactement le contraire en refusant d’aménager des pistes cyclables sur la RD63 (av. Dolivet) alors que celle-ci est identifiée par la Région, le Département et le Territoire comme la future ligne V8 du RER V. Cette décision, qui n’est pas raisonnable ni acceptable, pénalise l’ensemble des habitants de notre territoire, à qui on refuse une liaison cyclable efficace et sécurisée.