Le COLLECTIF DES Associations RIVERAINES DU RER B (CARRRO) revient vers vous, pour vous informer.
Pour les utilisateurs du RER B, les incidents sont malheureusement devenus monnaie courante, « la situation normale est anormale » comme le dit le maire de Massy, président des « Villes du RER B sud », l’association des maires. Les horaires réels prennent quelque liberté avec le tableau affiché dans nos gares et disponible sur internet : en moyenne, durant l’année 2012, 16% des trains ont accusé un retard de plus de 5 minutes (1) .La situation devient intolérable lors des « crises du RER B » : trains rénovés amiantés, automne 2011 ; coupure de la ligne durant le week-end de Toussaint 2012 ; incidents à la gare du nord pour cause d’avarie d’infrastructure et de descente sur les voies de voyageurs excédés ; multiplication des « accidents » de voyageurs, fermeture de la branche Robinson pour cause de neige, pour ne citer que quelques exemples .
Aussi la majorité des voyageurs se pose une question simple : quand le RER B fonctionnera- t-il « normalement » ?
Les causes essentielles de ce fonctionnement anormal sont le fossé grandissant entre l’accroissement spectaculaire du nombre de voyageurs sur le RER et l’absence d’ investissements depuis 30 ans ;la catastrophe du partage du tunnel Châtelet les Halles-Gare du nord avec le RER D, une des lignes les plus irrégulières d’Ile de France ;enfin, les caractéristiques de la ligne B -2 opérateurs « historiques »,RATP et SNCF, chacun avec son propre système d’exploitation et sa culture d’entreprise, et le tracé en 2 branches à chaque extrémité – compliquent beaucoup la gestion de la ligne.
Les remèdes sont des opérations lourdes et lentes.
Que peut alors espérer le voyageur du RER B pour les 2 ou 3 années à venir ?
Tout d’abord moins d’incidents dus au matériel roulant dont le parc s’accroît : la rénovation des trains se poursuit, et la RATP récupère les trains en bon état du RER A et les transfère sur le B. Ainsi, les trains longs se généralisent le week-end(2) et un train de réserve stationne à chaque terminus (dont Robinson) pour pallier les défaillances.
Ensuite, la création d’un « centre de commandement unique »réunissant les 2 opérateurs qui gèreraient ensemble la ligne en temps réel. La création de ce centre unique est indispensable pour la résolution des incidents et l’information voyageur. Mais elle est complexe : promise depuis 2009, elle a joué, pour l’heure, l’arlésienne.
Enfin, la création d’un terminus partiel à Denfert-Rochereau. En situation perturbée au nord, les trains s’accumulent à la queue-leu-leu dans les tunnels et la ligne cesse de fonctionner. Mieux vaut alors renvoyer au sud (Robinson, Massy, Saint Rémy) les trains qui en viennent et ne peuvent atteindre leur terminus au nord. Les correspondances avec la ligne 4 et la ligne 6 du métro permettraient aux voyageurs de poursuivre leur trajet. Actuellement, seule la gare de Laplace permet cette opération, mais, faute de maillage, les voyageurs y sont débarqués « en rase campagne » et surchargent les trains venant de Massy .Ce terminus partiel nécessite des travaux.
Ces relatives améliorations constituent le «plan d’urgence », premier volet du futur Schéma directeur du RER B sud.
Pour obtenir ces relatives améliorations, une pression permanente sur la RATP et le Syndicat des Transports d’Ile-de-France(STIF) est nécessaire. Cette pression implique une synergie entre les associations qui défendent les voyageurs, dont le CARRRO pour le tronçon Robinson, les élus utilisateurs du RER et ceux qui financent les transports régionaux. Le conseil général des Hauts de Seine, 2e financeur après la ville de Paris, a ainsi demandé, de concert avec le conseil général du Val de Marne, la création du terminus partiel à Denfert -Rochereau, à l’initiative du conseiller général associatif de Sceaux- Chatenay nord, Jean-Jacques Campan, en liaison avec le CARRRO et l’Association des Usagers des Transports. La RATP a du s’engager publiquement à le réaliser fin 2014.
Aboyer 3 fois l’an que le RER B ne fonctionne pas ou menacer la SNCF d’un procès n’ont qu’un but : faire parler de leurs auteurs qui jouent les hercules de foire.
Les élus, en particulier les maires, qui ne versent pas un centime au STIF, seraient cohérents, face à la situation très dégradée du RER B, de cesser leurs opérations immobilières dans les communes riveraines, opérations qui génèrent de nouveaux voyageurs et aggravent ainsi les conditions de voyage des utilisateurs existants.
Le CARRRO attend le vote du Schéma directeur du RER B sud par le Conseil du STIF, repoussé en juin 2013.
Pour plus d’informations, le CARRRO répond à vos questions : carrrob@free.fr
(1)Le Syndicat des Transports d’Ile-de-France(STIF) publie la mesure de la régularité sur son site : http://www.stif.info/IMG/pdf/QS_11_BAT.pdf
(2)Le « Fontenay mag » de décembre 2012 a publié un résumé de lé réunion des « villes du RER B sud » à laquelle était invité leCARRRO. Mais le conseiller municipal qui y représentait Fontenay se trompe lorsqu’il écrit « une augmentation des passages les week-ends et les joursfériés » : il confond les trains et les wagons (voitures sur le RER).En effet, la fréquence des trains n’augmente pas, c’est la longueur des trains (c’est-à-dire le nombre de voitures qui compose chaque train) qui augmente
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Bravo pour cet exposé très clair de la situation du RER B.
En plus des problèmes techniques, rappelons aussi les arrêts de travail des personnels (par exemple le 19 avril dernier) dont les raisons paraissent très obscures, à moins que leur objectif soit justement de retarder la mise en place du Centre de commandement unique.