En 2018, Monsieur Laurent Vastel, maire de Fontenay-aux-Roses, a déclaré avec assurance que « le vélo ne va jamais se développer en banlieue ». Il essaie, sans beaucoup de succès, de freiner le développement du vélo en refusant la création de pistes cyclables, comme la ligne V8 du réseau régional VIF. Cette décision lui vaut d’être le seul maire dans les Hauts-de-Seine à être bloquant en matière de vélo (voir le point rouge ici). Lorsque je l’ai interpellé sur le sujet dans une réunion publique (car il n’évoque pas le sujet de lui-même), il a annoncé qu’il refuse une piste cyclable devant le théâtre. A notre stupéfaction il a expliqué qu’il suffit d’appeler cet endroit une « zone de rencontre » et d’y créer un plateau. Décision absurde, car personne ne voudra se mettre sur un vélo sur une route départementale qui fait passer entre 11.000 et 15.000 véhicules par jour. C’est comme dire que le périphérique peut être une aire de pique-nique car les voitures y roulent très lentement et « feront attention ». Une chose me rassure : le cahier des charges de la région pour des pistes du VIF n’accepte pas des « zones de rencontre ». Donc le projet ne passera pas.
Vastel tient le discours des maires qui n’ont pas le courage de changer le territoire et les habitudes : « on n’a pas besoin de pistes cyclables car il suffit de respecter le Code de la route et de partager la route ». Il faut se méfier des maires qui disent cela. Nous savons tous que cette incitation de « partager la rue » – qui relève de l’incantation – ne fonctionne pas car nous avons déjà une fausse zone de rencontre qui ne fonctionne pas : la rue Boucicaut. Là encore, M. Vastel propose un projet qui consiste à rebaptiser la rue une « rue piétonne circulée », une contradiction dans les termes qui prend les citoyens pour des imbéciles. Nous savons tous à quel point cette rue est, et restera, pénible avec le flux de voitures actuel. Malgré lui, M. Vastel prive les automobilistes de la liberté de choisir un autre mode de transport meilleur pour leur santé, pour leur portefeuille et pour la qualité de vie dans notre ville. Il oublie complètement que la même personne peut être piéton, automobiliste, passager de bus et automobiliste dans la même journée.
Présentation du projet « rue piétonne circulée » lors d’une réunion publique].
Merci de m’avoir lu jusqu’ici. Vous ne serez pas déçu car je vous apporte une heureuse nouvelle. Malgré l’hostilité au vélo de M. Vastel, qui résulte du fait qu’il n’en mesure pas le potentiel de transport, l’usage du vélo se développe à Fontenay-aux-Roses ! Je suis ravi de me faire désormais doubler par des vélos le soir sur des routes que M. Vastel refuse de sécuriser pour le vélo. Hier soir, il y avait plus de cyclistes que d’automobilistes sur la rue Blanchard, malgré le froid de l’hiver et de l’hostilité de cette route (voir la vidéo ici). Ces vidéos illustrent, de manière enthousiaste, le décalage entre le besoin de qualité de vie des citoyens et la “vision” de décideurs qui se contentent de maintenir l’aménagement actuel de nos rues.
Il est temps de changer cette politique du passé. Elle est incapable d’imaginer la rue de demain, car elle aménage les rues en se demandant « combien de voitures y passent ? » au lieu de se demander « comment voulons-nous que les gens se déplacent dans cette rue dans dix ans ? » Résultat : rien ne change. Aux citoyens de juger de la pertinence de cette politique du statu quo et de la peur de changer en 2026, année des élections municipales. Mon choix est fait depuis longtemps, très précisément depuis la déclaration de M. Vastel de 2018 sur l’avenir des mobilités sur notre territoire.
Merci de diffuser la pétition pour une rue Boucicaut apaisée : ici.
Stein van Oosteren
Cher Stein, tu as raison d’être en colère et tu n’es pas le seul.
Les prises de décisions de Laurent Vastel sur les aménagements de notre commune sont avant tout politiques dans le seul but de servir sa réélection.
Il essaie de flatter l’électorat des personnes plutôt âgées qui utilisent très peu le vélo pour se déplacer et dont il pense, certainement à juste titre, qu’elles ont majoritairement tendance à voter pour lui.
Pour espérer avoir une rue Boucicaut apaisée sans trafic de transit et une piste cyclable sur la RD 63 en traversée de notre commune, il faut que tous les cyclistes et tous ceux qui sont convaincus de l’intérêt de cette mobilité douce aillent mettre leur bulletin de vote dans l’urne en 2026.