Appuyez sur “Entrée” pour passer au contenu

Futures ingénieures: une nouvelle filière dans Parcoursup

Rappel aux élèves de terminale (et à leurs parents)
La date limite pour formuler vos vœux sur Parcoursup est ce jeudi 13 mars. Ce sera le
dernier jour pour enregistrer vos choix. Passé ce délai, vous aurez encore un mois pour
compléter vos dossiers, mais il ne sera plus possible d’ajouter de nouveaux vœux.
C’est donc le moment idéal pour les lycéennes d’envisager une nouvelle filière récemment
mise en place par l’EPF, anciennement École Polytechnique Féminine.
L’EPF entretient un lien particulier avec Fontenay-aux-Roses, puisqu’elle était installée à
Sceaux de 1956 à 1999. Les anciens Fontenaisiens ayant étudié à Lakanal s’en
souviennent sans doute, passant devant l’établissement sur le chemin du retour.
Dès 1925, sous l’impulsion d’une fondatrice visionnaire et déterminée, Marie-Louise Paris,
l’EPF a vu le jour. À force de persévérance, elle a su rallier des mécènes, convaincre des
professeurs et encourager des jeunes filles à franchir ses portes. Pendant des décennies,
l’EPF est ainsi restée la seule école d’ingénieurs exclusivement dédiée aux femmes.
Au fil du temps, d’autres écoles d’ingénieurs en France ont ouvert leurs portes aux femmes,
faisant progressivement grimper leur part parmi les diplômés. Dans les années 90, elles
représentaient 20 % des ingénieurs au niveau national. Face à cette évolution, l’EPF a
choisi d’ouvrir son recrutement à la mixité.
Cependant, depuis cette période, la progression du nombre de femmes ingénieures s’est
essoufflée, et une tendance à la baisse se dessine même. À l’EPF, où les étudiantes
représentaient autrefois 100 % des effectifs, cette proportion est aujourd’hui tombée à 40 %

50 places réservées aux filles, sélectionnées sur leur motivation
La nouvelle filière, le parcours ParityLab [1], a été créée pour favoriser la parité parmi les
étudiants de l’EPF. Chaque année, 50 places supplémentaires sont ouvertes
exclusivement aux filles, en complément du recrutement classique par concours.
La sélection repose avant tout sur la motivation des candidates. Le processus d’admission
inclut l’examen du dossier scolaire, un entretien de mise en situation collective, ainsi qu’un échange individuel avec un membre de l’équipe pédagogique.

Pour postuler via Parcoursup, les candidates doivent sélectionner le concours Avenir
parmi leurs vœux, puis choisir entre deux sous-vœux pour l’EPF :
● Le sous-vœu ParityLab
● Le sous-vœu du concours classique

Encourager les filles sur les filières maths et sciences
La création de cette filière s’inscrit dans un programme plus large de l’EPF, visant à
renforcer la confiance des jeunes femmes dans les métiers d’ingénieur et à faciliter leur
insertion professionnelle.
Ce défi est avant tout social et culturel. En effet, de nombreuses études montrent qu’il
n’existe aucune différence innée entre les capacités mathématiques des filles et des
garçons. Dès la maternelle et au début du primaire, les filles réussissent autant que les
garçons. Pourtant, à partir des dernières années de primaire, un déficit de motivation se
manifeste progressivement chez les filles, impactant leurs performances à des degrés
variables. Cet écart se creuse ensuite au collège et au lycée. [2]

Elles Bougent !
D’autres initiatives poursuivent des objectifs similaires. Depuis 2005, l’association Elles
bougent, basée à Rueil-Malmaison, encourage les jeunes filles – collégiennes,
lycéennes et étudiantes – à s’orienter vers les carrières scientifiques, techniques et
d’ingénierie.
Grâce à un réseau de 8 000 marraines, l’association lutte contre les stéréotypes liés aux
métiers industriels et technologiques, et favorise la mixité dans ces secteurs où les
femmes restent sous-représentées.
Chaque année, plus de 400 événements sont organisés : forums, visites de sites,
challenges, conférences et interventions en milieu scolaire. Ces actions permettent aux
jeunes filles de rencontrer des femmes ingénieures et techniciennes exerçant dans des
domaines variés, tels que le transport, l’énergie, le numérique et le bâtiment.
Pour rejoindre ou soutenir: Elles bougent , c’est ici [4] – et les hommes sont aussi les
bienvenus !

Les auteurs :
Sonia Bouamira, Fontenaisienne et ingénieure Télécom, est engagée depuis plus
de quatre ans comme marraine au sein de l’association Elles Bougent. Elle
intervient régulièrement dans les écoles et collèges pour encourager les jeunes
filles à s’orienter vers les carrières scientifiques et techniques.

Dernièrement, elle a accueilli deux classes de CM1 au sein d’Ericsson pour un
escape game dédié à la découverte des métiers de l’intelligence artificielle et des
femmes scientifiques qui ont marqué l’histoire.

Yves-André Gagnard est l’époux d’une ingénieure de la ville de Paris et le papa
d’une ingénieure de l’INSA. L’EPF a joué un role important pour sa famille : quand sa
grand-mère s’est trouvée veuve et sans emploi avec 4 enfants en 1956, la fondatrice
de l’Ecole Polytechnique Féminine a pris gratuitement l’aînée des 4, sa tante, comme
élève (diplômée en 1960).

Liens à inclure dans le texte:
[1] https://www.epf.fr/formations/paritylab
[2] https://www.nature.com/articles/s41467-023-39079-z
[3] https://www.ellesbougent.com
[4] https://www.ellesbougent.com/association/inscription/

L’ancien campus de l’EPF à Sceaux

L’association Elles Bougent


En savoir plus sur Les Nouvelles de Fontenay-aux-Roses

Subscribe to get the latest posts sent to your email.

Un commentaire

  1. Nelly Sablayrolles Nelly Sablayrolles 13 mars 2025

    Bonjour,
    Ingénieur EPF (promotion 1973), donc à la retraite et fontenaisienne, si des jeunes filles désirent me poser des questions sur ma carrière, je suis prête à répondre.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.