Parent d’une élève au collège et conseillère départementale, je suis alerté quasi quotidiennement par les élèves et les parents du manque de qualité et de quantité des repas servis au collège des Ormeaux.
J’ai écrit plusieurs fois au conseil départemental en donnant des éléments factuels (dates et horaires) :
- problèmes de qualité des repas et de quantité, alors qu’il existe un système de réservation des repas,
- problème de réchauffage des plats doit être fait dans les normes HACCP
- repas sont décalés car il manque des couverts (fourchettes) qui sont en cours de lavage, Ainsi des élèves qui ne peuvent pas attendre car ils sont cours essaient de manger avec leur couteau. Des couverts en bois ont été donnés aux élèves car le lave-vaisselle serait cassé
- problème récurrent des facturations, en terme de tarif mais aussi en terme de nombre de repas.
Les parents d’élèves ont aussi établi un compte-rendu de leur visite de la cantine du collège des Ormeaux, avec leurs conclusions, que j’ai transmis au conseil départemental :
- Réviser les quantités et la qualité des repas, notamment les plats principaux et les salades d’accompagnement.
• Uniformiser les portions pour éviter les inégalités.
• Mieux sensibiliser les élèves au tri des déchets alimentaires.
• Introduire des solutions pour maintenir la propreté des tables entre les services.
La Vice-Présidente Education du Conseil Départemental m’a répondu par écrit et par oral pour m’indiquer que depuis la rentrée de septembre :
- « 4 visites de restauration et 2 audits ont été réalisés. Le dernier audit date du 9/01 ».
- Il n’y aurait pas « de dysfonctionnement régulier constaté que ce soit sur la qualité ou la quantité sauf le 09/01, …car 30 élèves n’ont pas pu avoir de galette ».
- « Lors de la réunion technique avec le prestataire ELIOR le 9 décembre il a été mentionné une problématique de quantité en début d’année (septembre et octobre). Ces difficultés se sont estompées avec l’arrivée d’une nouvelle personne dans l’équipe. «
- « Concernant les demandes formulées dans le compte rendu de visite des parents d’élèves :
- Propreté des lieux et des installations : une sensibilisation doit être faite auprès des élèves, en lien avec l’établissement qui a en charge la surveillance des élèves. Cela pourra être évoqué lors d’une réunion avec le collège et le prestataire. Mais le nettoyage en cours de service de restauration est difficilement envisageable (au risque de dégrader la fluidité du service + complexité en présence des élèves).
- Quantité : le grammage des plats a été revu mais pourra être à nouveau réévoqué notamment lors de la présentation de pizza.
- Qualité : sur les salades et le manque d’assaisonnement un retour auprès du délégataire sera fait ainsi que des demandes d’amélioration (c’est un sujet assez récurrent chez Elior)
- Uniformité des portions servies: cela nécessite effectivement une attention particulière de l’équipe de service, point qui a déjà été mentionné au prestataire et qui sera de nouveau rappelé. »
La semaine dernière encore, j’ai été alerté par les dysfonctionnements (quantité, qualité, un insecte dans la nourriture…) que je lui ai remontées. Un plan d’actions va être établi.
Au conseil départemental, lors de séances, nous rappelons les nombreuses plaintes des parents d’élèves sur la qualité des repas servis, dont la presse s’est encore faite l’écho récemment.
Le bilan des prestataires privés est celui-ci : difficultés de recrutement, repas peu qualitatifs, repas sous évalués en terme de quantité. Les objectifs de la Loi Egalim sur le local ne sont pas remplis et seulement entre 18 et 28% de produits bios sont servis. Avec des aléas climatiques importants, les denrées vont augmenter et ce modèle qui consiste à déléguer à des entreprises privées la restauration scolaire trouve ses limites. Le Département doit reprendre la main sur l’alimentation de la production agricole jusqu’à l’assiette et au compostage des déchets. Il y a là un enjeu sanitaire et pédagogique pour les élèves des collèges.
Le Département, qui est un des principaux donneurs d’ordre dans la restauration collective sur son territoire, doit aller vers d’autres solutions que les délégations de service public, comme de nombreuses collectivités, de gauche mais aussi de droite, qui ont fait le choix de la gestion publique.
Cela serait un grand plus pour les élèves, les équipes dans les collèges qui doivent gérer ces inconvénients, les parents d’élèves et les agents du département.
Astrid Brobecker
Conseillère départementale
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