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Un PLUi (Plan Local d’Urbanisme Intercommunal) pro-vélo pour Fontenay-aux-Roses ?

Quel territoire voulez-vous pour demain ? C’était la question posée aux habitant·e·s de Fontenay-aux-Roses le 9 décembre 2021 lors d’une réunion publique organisée le territoire Vallée Sud Grand Paris (VSGP). L’objectif : Définir ensemble un Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi) pour harmoniser l’aménagement de l’espace public et le rendre plus efficace. Un signal clair a été donné : le manque de pistes cyclables se fait cruellement sentir, notamment sur les axes départementaux.

Le constat de départ

VSGP a d’abord décrit trois tendances concernant la mobilité sur le territoire :

  • il y a 40 km de pistes cyclables sur le territoire
  • 44% des habitant·e·s se rendent au travail en transports en commun
  • la Coulée Verte ne fonctionne plus comme axe vélo-piéton à cause du conflit d’usage qui est devenu permanent.

Pour les 56% d’habitant·e·s qui ne prennent pas les transports en commun, l’option vélo ne leur est pas encore offerte.

« On veut pouvoir se déplacer à vélo en sécurité »

Les habitant·e·s ont exprimé leur souhait d’avoir le choix de se déplacer en sécurité à vélo. Ils ont dit que ce n’est pas possible actuellement, et ceci pour plusieurs raisons :

  • Manque de stationnement vélo dans quasiment toute la ville.
  • Manque de stationnement sécurisé. Il faut le généraliser: dans les lieux résidentiels (notamment où il manque des locaux à vélo) et sur les pôles d’activités et de mobilités, notamment à la gare RER B.
  • Manque d’un Plan Vélo pour la ville, ce qui explique la discontinuité cyclable de la ville. Fontenay-aux-Roses risque même de devenir un « zone blanche », car Châtillon prépare un itinéraire vélo sécurisé sur la RD63 depuis le terminus de la ligne 13 du métro, qui s’arrêterait aux limites de la commune. En opposition avec les avis exprimés sur les 4 tables de la réunion, le maire de Fontenay-aux-Roses a affirmé par écrit son opposition à la création de pistes cyclables sur cet axe structurant fréquenté par 12.000 véhicules / jour.
  • Situation devenue intenable sur la Coulée Verte, où les vélos et les piétons se gênent faute d’espace séparé. Originellement la Coulée Verte est un parc prévu pour la promenade, et non pas un axe prévu pour le transit utilitaire. Selon les habitant·e·s, il est urgent d’appliquer la même logique au vélo que celle qu’on applique aux voitures : il faut un réseau pratique et confortable partout. Il faut donc aménager un réseau de pistes cyclables structurants et sécurisant, notamment sur les routes départementales. Cela signifie une sécurité les deux sens, et pas dans un seul comme sur l’avenue Jean Moulin rénovée récemment.
  • Manque d’entretien des pistes cyclables : les feuilles s’accumulent sur les bords de route, mettant les usagers à vélo en danger.
  • La rue Boucicaut reste un point noir: les voitures et les bus sont dans les bouchons, les piétons ont peu de place et ont du mal à traverser, et les vélos se font pousser par les voitures. Pour y remédier, les habitants préconisent la piétonisation de cette rue pour la redynamiser socialement et commercialement.
  • Le plan de circulation mérite d’être changé pour couper le trafic de transit dans des rues qui ne sont pas prévus pour ce trafic qui ne fait que passer (p.e. rue Boucicaut). Ce trafic de transit doit être dévié vers les routes départementales, où le vélo doit être protégé moyennant des pistes cyclables. D’autres rues peuvent être mises en sens unique.

Rue Boucicaut : le vélo est coincé dans un trafic de transit trop dense.

Étapes suivantes

Les souhaits exprimés par les habitants seront pris en compte dans un projet de PLUi, qui sera ensuite re-soumis aux habitant·e·s et élaboré avec eux. La logique du PLUi est d’adopter des standards les plus élevés pour améliorer le confort de tous.

Notons enfin que M. Benoît Blot, le maire adjoint du Plessis-Robinson qui pilote la construction du PLUi, a indiqué que « le PLUi n’est pas le PLUi du Territoire VSGP mais le PLUi des 11 villes du territoire ». En résumé: on ne va pas harmoniser des principes pour l’ensemble des villes, mais laisser chaque maire décider ce qu’il ou elle souhaite faire dans sa commune. Plusieurs participant·e·s ont alors demandé à quoi la réunion a servi. C’est ce que nous allons découvrir et surveiller dans les mois à venir.

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