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COVID : comment se sont passés les tests PCR à Bagneux ?

Source Le Parisien du 12 Janvier : https://www.leparisien.fr/hauts-de-seine-92/variant-anglais-du-covid-en-ile-de-france-les-cas-suspects-se-multiplient-12-01-2021-8418693.php?xtor=EREC-361-&utm_medium=email&utm_source=internal&utm_campaign=newsletter_covid19

En quatre jours depuis vendredi, près de 2000 personnes ont été dépistées dans cette ville de près de 40 000 habitants. Il faudra attendre la fin de semaine pour connaître le nombre précis de personnes possiblement contaminées par le variant anglais.

Ce dépistage, qui vise à limiter la propagation d’un virus hautement contagieux, a aussi pour but de comprendre comment l’animatrice périscolaire a été contaminée alors qu’elle n’a pas mis un pied outre-Manche.

Mais la situation préoccupe au delà de Bagneux. Fontenay-aux-Roses, ville voisine de 25 000 habitants, propose un dépistage dès ce mercredi, avec une analyse complémentaire pour le variant anglais. Et à Montrouge, 49 000 habitants, l’opposition réclame un dépistage similaire.

« Aujourd’hui on a très précisément onze cas confirmés en Ile-de-France », annonce le patron de l’agence régionale de santé (ARS) Aurélien Rousseau ce mercredi matin sur BFM. Pour neuf d’entre eux, « l’épisode est clos, on a compris qui avait contaminé, on a limité les chaînes de contamination ». Deux cas font encore l’objet d’une enquête, notamment « la première personne contaminée à Bagneux », poursuit le directeur, qui dénombre aussi une « quarantaine » de suspicions dans la région.

Comment se font les tests pour être sur que l’on affaire au mutant anglais ?

Pour être sûr que ces personnes ont été contaminées par la variante britannique, il faut recourir à des machines comme Thermo-Fischer, capable de détecter la mutation d’une protéine. La confirmation se fait ensuite par un procédé de «séquençage », que réalisent les centre nationaux de référence (CNR), à l’Institut Pasteur à Paris et à Lyon. Un procédé qui prend plusieurs jours.

«Les cas possibles ou probables sont désormais d’emblée considérés comme des cas confirmés jusqu’à la levée de doute par le séquençage », nous révèle l’ARS ce mardi soir. Concrètement, cela signifie que c’est l’ARS, et non plus l’assurance maladie, qui pilotera les opérations de contact tracing, comme c’était le cas pour les clusters, même s’il n’y a qu’une seule personne concernée.

Des asymptomatiques suspects

Les laboratoires franciliens sont aussi sur le pied de guerre. «Nous recensons ceux qui sont en capacité de détecter le variant », garantit le docteur Jean-Claude Azoulay, président de l’union régionale de santé (URPS) des biologistes d’Ile-de-France. Biogroup est de ceux-là. «Sur 826 tests PCR positifs réalisés jeudi et vendredi dans nos laboratoires d’Ile-de-France, nous avons relevé 74 cas suspects de mutant anglais », annonce Laurent Kbaier biologiste chez Biogroup, dont le plateau technique à Thiais (Val-de-Marne) avait détecté le variant de Bagneux.

« Parmi ces cas suspects, 41 n’ont pas voyagé, 48 étaient asymptomatiques, 4 reviennent de Dubaï et cinq du Liban», détaille le biologiste. Et sur ces 74 personnes, 29 ont moins de 30 ans : «Vu les résultats précédents, on estime que la proportion de cas confirmés par séquençage pourrait être entre 50 et 75%. »

Même proportion de cas suspects chez Cerballiance en Ile-de-France, dont le plateau technique à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) est équipé d’un automate ThermoFischer. «10 à 15% de nos cas positifs en Ile-de-France sont identifiés comme des cas suspects de variant anglais », détaille le docteur Patrice Hérisson, le directeur régional.

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