et : https://www.francebleu.fr/infos/societe/peut-laver-son-masque-chirurgical-1600443367
« Bonne nouvelle pour le porte-monnaie et la planète », annonce sur son site l’association de consommateurs UFC-Que Choisir, les masques chirurgicaux « conservent de très bonnes capacités de filtration après 10 lavages en machine à 60°C ». Philippe Vroman, enseignant-chercheur au laboratoire de recherche textile Gemtex de l’École nationale supérieure des Arts et industries textiles de Roubaix, le soutenait déjà en septembre, l’UFC-Que Choisir l’a vérifié.
Affolé par le nombre de masques chirurgicaux de contrefaçon en circulation, Philippe Vroman explique les raisons pour lesquelles il est possible de laver son masque chirurgical. « Le masque chirurgical est très efficace en terme de filtrage. Comme ce masque a une efficacité globalement supérieure à la moyenne des autres masques, même après avoir été lavé et donc perdu sa charge électrostatique, ce masque reste plus efficace que les autres », explique le chercheur.
Cette supériorité du masque chirurgical en terme de filtration tient en deux points : une matière appelée le Melt Blown et une charge électrostatique qu’on met sur le masque.
Le Melt Blown, une sorte de voile non tissé, est l’une des trois épaisseurs qui constituent un masque chirurgical.
Il a pouvoir filtrant très élevé: il filtre 95% des particules mesurant 3 microns et aussi des particules plus petites.
On ajoute sur ce masque chirurgical une charge électrostatique qui augmente encore son pouvoir de filtration : le masque peut alors filtrer des particules mesurant 0,1 micron. C’est donc pour cela qu’il est utilisé dans le milieu médical.
Ces masques, normalement destinés à être jetés après quatre heures d’utilisation ou dès qu’ils sont humides, restent en fin de compte, même après plusieurs cycles en machine, « bien au-dessus des exigences minimales des masques en tissus » certifiés Afnor, constate l’association de consommateurs.
Pour parvenir à ces conclusions, des tests ont été réalisés sur « trois modèles, achetés en grandes surfaces et en parapharmacie » et sur deux modèles en tissu « répondant aux exigences Afnor ». Deux des trois lots de masques chirurgicaux correspondent à la norme EN14683 type 1. Chaque masque a été lavé à 60°C puis passé au sèche-linge et repassé au fer à faible température. Sur le critère de la filtration, les trois modèles « se sont maintenus à un niveau suffisant pour un usage grand public », indique l’association.
Pour faire barrière aux particules et aux virus, les masques chirurgicaux lavés sont « plus performants que les masques en tissu portant la garantie Afnor-DGA ». Pour l’autre critère étudié par ce test, celui de la respirabilité, les masques jetables passés en machine s’approchent suffisamment du confort des modèles en tissus pour « un usage confortable lors d’activités calmes ». Deux modèles sur trois se situent « très au-delà du minimum requis », indique l’UFC-Que Choisir. « Tous les critères sont réunis pour pouvoir les réutiliser jusqu’à 10 lavages », assure Anne-Sophie Stamane, interrogée par France Inter.
L’efficacité d’un masque chirurgical, une fois lavé (Meltblown non chargé) est représenté sur la courbe en bleu clair. Elle est moins bonne qu’un filtre chirurgical ou un masque FFP2 qui ont 94 % d’efficacité pour des particules de 0.6 µm, mais meilleure qu’un filtre avec fibres spéciales et surtout meilleure qu’un filtre avec microfibres qui perdent leur efficacité en dessous de 3 µm.
Ci-joint un lien qui donne un rapport sur l’efficacité des masques chirurgicaux qui n’est pas forcément liée au prix des masques.
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