Monsieur le Maire
L’association CIVIFAR milite depuis plus de dix ans pour que les Fontenaisiens s’impliquent activement dans les décisions qui les concernent. La mise en place d’une concertation concernant les évolutions de la place du Général de Gaulle nous semble donc très positif. Toutefois à la lecture du dossier du Fontenay Mag, nous aimerions avoir quelques précisions quant au processus et aux modalités de cette concertation.
Dans l’introduction du dossier (page 13) on lit :
‘Trois esquisses de scenarii d’aménagement ont été élaborées et la ville souhaite consulter les Fontenaysiens et les associer à la réflexion sur le devenir de la place et de son pourtour’.
A la lecture de ces propos, on comprend qu’il s’agit d’esquisses et que les réflexions des Fontenaisiens pourraient apporter des modifications afin de parvenir à un projet consensuel. L’élaboration en commun des décisions sur les futurs aménagements se ferait principalement par des ateliers. Mais si ces ateliers ont vraiment la vocation de susciter un travail de consolidation des esquisses de scenarii avec les Fontenaisiens, pourquoi ouvre-t-on le vote sans attendre la fin des ateliers ? Est-ce à dire qu’on ne tolérera que des évolutions tellement minimes qu’elles ne pourront pas influencer le choix des Fontenaisiens ?
L’association CIVIFAR propose :
- Que vous organisiez une réunion publique après les ateliers et la balade urbaine pour présenter une synthèse
- que la procédure de vote ne soit ouverte qu’après cette réunion publique
Puisqu’il s’agit d’un vote, on comprend que le scenario ayant reçu la majorité des suffrages sera retenu. Si c’est le cas, l’association CIVFAR y est très favorable et félicite la municipalité de concrétiser la nécessaire implication des citoyens en leur confiant un réel choix.
Dans cette hypothèse toutefois, il nous semble que la procédure de vote n’est pas adaptée à l’enjeu. En effet, un vote pendant plus d’un mois par internet ou sur simple bulletin papier à déposer en mairie ne nous semble pas être une procédure adaptée à un vote. Comment contrôler les votes multiples, les votes pour autrui non consentis etc… Comment seront fait les dépouillements ?
Pour une concertation de cette ampleur, l’association CIVIFAR pense qu’il faudrait une procédure de vote à la hauteur de l’enjeu. Avec impression de bulletins anonymes, contrôle de l’adresse des votants, un enregistrement des votants sur un registre ad hoc et dépouillements en présence de citoyens volontaires à la clôture du vote avec vérification que le nombre de bulletins dans l’urne correspond au nombre de votants. L’association CIVIFAR propose de mobiliser des volontaires pour tenir une telle procédure de vote si la mairie le décide.
Enfin, le dernier point qui pose problème à notre association est de ne pas considérer la situation actuelle de la place comme point de départ de la concertation. En effet, dans les trois scenarii, un immeuble de très grand volume (plus volumineux que le château Laboissière lui-même) apparaît en fond de place. Cette construction nouvelle n’est quasiment pas décrite ; elle est simplement évoquée au détour d’une phrase : « Une opération de logements et commerces complète cette rénovation urbaine. » et dans un petit paragraphe intitulé ‘projet immobilier’.
Il ne s’agit pas d’un point de détail car ce nouvel immeuble constitue de par son volume et son positionnement une évolution majeur de la physionomie de la place. Pourquoi une évolution d’une telle ampleur ne fait pas partie de la concertation ?
L’association CIVIFAR propose que les Fontenaisiens puissent débattre durant la concertation de toutes les modifications envisagées par rapport à la situation actuelle.
Dans l’état actuel de cette communication tardive, les Fontenaisiens donneront leur avis sur les constructions éventuelles du parvis. Ils pourront aussi se prononcer sur : ‘des matériaux, coloris, éclairages, du mobilier urbain’. L’essentiel des grands changements sont communs aux trois esquisses de scenarii (notamment l’immeuble en fond de place). Ils sont donc imposés sous couvert d’un ‘vote’ sans réel enjeu.
J’espère que vous continuerez l’effort de dialogue et de concertation à ce moment particulièrement important du processus.
Je vous prie d’agréer, monsieur le maire, l’expression de mes sentiments les meilleurs.
Antoine Thill
Président de l’association CIVIFAR
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