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Compte-rendu de la réunion de rentrée du collectif Mieux Vivre Fontenay du 24 Septembre sur l’éducation à Fontenay

Le mercredi 24 septembre, le collectif Mieux Vivre Fontenay a fait sa rentrée politique autour de l’éducation. La soirée a rassemblé une salle pleine, preuve de l’intérêt suscité par cette thématique, au cœur des priorités du mouvement qui réunit la gauche, les écologistes et des citoyens engagés.

Dans une ambiance à la fois attentive et passionnée, Pauline Le Fur, tête de liste pour les élections municipales de mars 2026, a réuni enseignants, parents et élus. Parmi les intervenants :

  • Pierre Ouzoulias, sénateur et conseiller départemental des Hauts-de-Seine, vice-président du Sénat
  • Astrid Brobecker, conseillère départementale et municipale
  • Eva Linares Cruz, professeure des écoles dans les Hauts-de-Seine
  • Hakim Smaïl, parent d’élève et citoyen engagé
  • Irène Korsakissok, parent d’élève et citoyenne engagée

Tous étaient réunis autour d’un objectif commun : accompagner toutes les jeunesses et reconstruire une communauté éducative fondée sur l’écoute.

La soirée a débuté par un tour de table des invités, avec une première prise de parole de Pierre Ouzoulias. Le sénateur a rappelé l’importance centrale de l’éducation dans notre société, affirmant que « l’école est le dernier rempart de la République. Si l’on abandonne l’école publique, c’est la République elle-même que l’on abandonne. »

Astrid Brobecker a ensuite dressé un bilan des actions menées en faveur de l’éducation à Fontenay, à la fois depuis les bancs de l’opposition et dans son rôle de conseillère départementale.

Eva Linares Cruz a mis en lumière les difficultés rencontrées par les enseignants, confrontés à des conditions de travail qui compliquent leur mission.

Hakim Smail,  parent d’élève, a partagé son témoignage notamment sur le manque alarmant d’activités périscolaires pour les enfants.

La soirée s’est poursuivie par des échanges nourris avec le public, abordant une grande diversité de sujets. Tous ont convergé vers un constat commun : la nécessité de repenser la politique de l’éducation en s’appuyant sur l’ensemble de la communauté éducative.

Pierre Ouzoulias a également insisté sur le principe d’égalité, affirmant que chaque enfant, quel que soit son lieu de résidence en France, devrait avoir accès au même niveau d’éducation. Un message clair pour appeler à garantir une école publique forte, équitable et accessible à tous.

Astrid Brobecker, conseillère départementale, a ensuite pris la parole en évoquant plusieurs points préoccupants :

  • L’absence régulière de représentants de la mairie lors des conseils d’administration du collège
  • L’éviction de l’association Jeunes Dans La Cité, pourtant active dans la gestion des jeunes exclus
  • Le manque de valorisation du collège dans le Fontenay Mag, malgré une demande récurrente depuis 2016 (des articles ne paraissent que depuis trois mois)
  • L’absence de solution pour les spectacles du collège et de la section CHAM, qui se déroulaient auparavant au théâtre
  • La demande de sécurisation du terrain synthétique lors de son utilisation pour les cours de sport du collège, restée sans réponse depuis mai
  • La fin des forums Giga la Vie, un excellent dispositif de prévention du conseil départemental, nécessitant 400 m² pendant une journée
  • Le soutien à la parentalité via une association proche de l’extrême droite
  • Un retard important dans le projet de reconstruction du collège, promis par le maire en 2019. Le conseil départemental a attendu de longs mois l’obtention d’un terrain pour un collège provisoire. Le projet initial prévoyait une destruction-reconstruction ; il s’agit désormais d’une réhabilitation lourde sur site, alors que le maire avait envisagé un déplacement.

Grâce à la mobilisation des parents d’élèves et des enseignants, et avec l’appui d’Astrid Brobecker, un demi-poste de CPE a été obtenu à la rentrée 2025.

Des conditions d’apprentissage et de travail à améliorer

C’était ensuite au tour d’Eva Linares Cruz, professionnelle de l’éducation, de prendre la parole pour invoquer une première revendication sans équivoque pour l’école : offrir aux enfants un cadre d’apprentissage stable et respectueux.

L’enseignante a mis en lumière des réalités préoccupantes :

  • Fermetures de classes entraînant des effectifs surchargés
  • Locaux mal isolés, avec des températures atteignant parfois 39°C en juin
  • Manque de moyens pour enseigner sereinement
  • Rareté des sorties scolaires, malgré la proximité de Paris

Eva Linares Cruz a exprimé son inquiétude face au manque de ressources disponibles pour garantir aux enfants des conditions d’apprentissage acceptables notamment en période de canicule. Les parents partagent cette préoccupation, notamment parce que leurs enfants rentrent de l’école en se plaignant régulièrement de maux de tête : « Nous, adultes, pouvons flancher. Et pourtant, on demande aux enfants de rester concentrés. » Elle a ajouté : « Nous ne demandons qu’à travailler dans des conditions décentes, sereines, qui nous permettent de réellement mettre en place des séquences pédagogiques. »

Les enseignants ont un rôle qui dépasse aujourd’hui la simple transmission de savoirs : ils sont aussi des repères, des soutiens, des figures d’attachement pour des enfants parfois en grande fragilité.

Le manque d’animateurs dans les écoles a été vivement souligné : les difficultés de recrutement et le turn-over pèsent sur la qualité de l’encadrement des enfants. À cela s’ajoute un autre problème tout aussi préoccupant : certains animateurs ne disposent pas des temps de formation nécessaires pour exercer pleinement leur mission. Ce double constat appelle des mesures urgentes pour renforcer les équipes et garantir un accompagnement périscolaire de qualité.

Un autre levier essentiel évoqué concerne le partenariat avec les associations culturelles, sportives et artistiques. Ces collaborations permettent de proposer aux enfants un large éventail d’activités périscolaires : visites de musées, expositions, projets d’éducation artistique et culturelle (EAC), ateliers scientifiques, pratiques sportives ou encore découvertes musicales et théâtrales.

Ces activités ne sont pas de simples compléments à l’enseignement scolaire : elles jouent un rôle fondamental dans l’éveil des enfants, le développement de leur curiosité, leur ouverture au monde et leur capacité à apprendre autrement. Pauline Le Fur a souligné que le collectif Mieux Vivre Fontenay prévoit de faire monter en qualité les expériences proposées aux enfants afin d’ancrer les apprentissages dans des expériences concrètes et stimulantes.

Des mesures seront proposées par Mieux Vivre Fontenay pour offrir des activités périscolaires de qualité, accessibles à tous, contribue également à réduire les inégalités éducatives et culturelles. C’est un enjeu majeur pour garantir à chaque enfant les mêmes chances de s’épanouir, de découvrir ses talents et de construire son avenir dans un environnement riche et bienveillant.

Pauline Le Fur a également souligné l’importance de faire venir des élus dans les écoles pour expliquer leur rôle, suscitant ainsi l’envie d’engagement chez les enfants.

Les débats ont aussi mis en lumière le rôle de l’école dans la vie culturelle des familles : « Après une sortie, l’enfant rentre à la maison, il en parle, et cela peut donner envie aux parents d’y aller aussi », relate Eva Linares Cruz.

Dans les situations les plus difficiles, la municipalité doit être présente aux côtés de l’Éducation nationale. Pauline Le Fur souhaite faire de la communauté éducative un véritable partenaire dans les choix et les investissements de la ville.

Elle a souligné l’importance d’écouter la parole des enfants et a annoncé, en cas de victoire en mars 2026, la réalisation d’un audit des finances municipales. L’objectif : réorienter les dépenses vers les priorités, notamment l’éducation, et supprimer les charges inutiles. Elle a cité l’exemple des dépenses en communication qui ne font qu’augmenter ces dernières années. Pour elle, ces ressources pourraient être mieux utilisées au service de l’école.

Pauline Le Fur a également présenté un autre axe de son projet : mobiliser des ressources propres et rechercher activement des subventions auprès du département, de la région et de l’État via différents dispositifs. Elle prévoit aussi de développer des solutions à moindre coût, qui font appel à l’intelligence collective comme la construction de pergolas pour rafraîchir les cours d’écoles. Un plan d’investissement sera lancé, en gardant à l’esprit que toutes les écoles ne pourront pas être rénovées en cinq ans, il est donc nécessaire d’adapter dès maintenant, par des solutions concrètes, le bâti et les cours d’école aux conditions climatiques actuelles et futures.

Enfin, elle a affirmé que toutes ces orientations seront construites en lien étroit avec la communauté éducative.

Les débats ont été particulièrement dynamiques et porteurs d’ambition autour de la nécessité de développer l’enseignement de l’informatique et de favoriser une véritable acculturation numérique en donnant aux enfants et adolescents les clés pour maîtriser l’utilisation et les limites de ces outils, y compris l’intelligence artificielle (IA). Plusieurs lacunes ont été mises en évidence dans ce domaine : les programmes scolaires n’abordent quasiment pas le code (qui est l’envers de toute solution informatique), les enseignants ne sont pas toujours formés aux outils numériques ou à l’IA.

Cette situation est d’autant plus préoccupante que l’on demande déjà à des élèves de 6e de passer des évaluations sur ordinateur, sans leur avoir nécessairement fourni les compétences ou les conditions matérielles adéquates pour le faire sereinement. Cela soulève des questions sur la cohérence et l’équité du système éducatif face aux enjeux du numérique.

Une demande forte : la confiance des élus

Enfin, la communauté éducative a clairement exprimé une attente fondamentale : pouvoir compter sur leur ville. Dans un contexte de tensions, de manque de moyens et d’injonctions contradictoires, ils souhaitent une politique éducative cohérente, ambitieuse et humaine.

Irène Korsakissok a partagé sa frustration que les parents n’aient pas de prise sur les décisions concernant leurs enfants, particulièrement concernant les sorties et activités périscolaires  : « On participe aux réunions, aux conseils d’école, mais nous n’arrivons pas à faire bouger les choses ». Elle ajoute « La sortie de fin d’année de CE1 de mon fils a été annulée en juin dernier pour cause de canicule ; sa déception était grande : c’était sa seule sortie de l’année, hors des habituelles sessions à la piscine ou au gymnase… Et quand les enseignants montent un projet, il est annulé par la mairie faute de cars ! »

Hakim Smaïl a partagé un témoignage poignant sur le sentiment de lassitude et de résignation qu’il observe chez les jeunes notamment à l’occasion d’activités sportives « Il n’y a rien à faire à Fontenay », lui disent-ils. Un constat alarmant, surtout dans une ville qui, selon lui, possède un potentiel immense encore trop peu exploité.

Face à ce vide, il défend une idée forte : rendre le savoir accessible à tous. Il propose la création d’une université populaire, un lieu ouvert où des enseignants comme lui pourraient transmettre leurs connaissances de manière simple et vivante, à destination de tous les publics — jeunes comme moins jeunes.

Pour Hakim Smaïl, il est urgent de redonner aux habitants, et en particulier aux jeunes, des espaces d’apprentissage, de découverte et d’émancipation. C’est une manière concrète de redonner confiance, de créer du lien et de construire une ville plus inclusive et tournée vers l’avenir.

L’école ne se construit pas seule. Elle se bâtit avec toute une communauté éducative et périscolaire. Ce soir-là, à Fontenay-aux-Roses, cette conviction a réuni les participants.

L’école est le cœur battant de la République, et celui du projet porté par Mieux Vivre Fontenay. Elle a besoin de classes bien isolées, non surchargées, d’enseignants écoutés et de partenaires mobilisés.

Mais surtout, elle a besoin de confiance, de lien et d’ambition. Celle d’une ville qui choisit d’investir dans son enfance, à travers le temps scolaire et périscolaire, en développant un Plan Éducatif Territorial concerté, comme le rappelle Pauline Le Fur. Ce plan permet également d’aller chercher des financements pour atteindre des objectifs concrets pour les enfants.

La candidate prévoit également des mesures fortes pour renforcer la concertation avec la communauté éducative :

  • remise en place de la caisse des écoles, organe de concertation impératif
  • mise en place de réunions régulières mairie/parents
  • l’équipe municipale ira déjeuner une fois par semaine dans une école différente

Les premières orientations de ce projet ont été communiquées début septembre et sont disponibles ici : lien.

La réunion s’est conclue dans une ambiance conviviale autour d’un verre de l’amitié, laissant place à de nombreux échanges pleins d’espoir. Pour les habitants, souvent déçus par les politiques éducatives des dernières années, ce moment a marqué un tournant.

La forte affluence et la diversité des participants ont montré un véritable engagement collectif pour l’avenir des enfants. Une énergie positive se dégageait de la salle, comme si, à Fontenay, quelque chose de nouveau et prometteur était en train de naître. Ensemble, les acteurs de la communauté éducative et le collectif semblent prêts à construire un avenir meilleur.

Le collectif Mieux Vivre Fontenay prend de l’ampleur, et l’aventure continue. Rejoignez-nous ! Chaque engagement compte : tractage sur le terrain, porte-à-porte pour aller à la rencontre des habitants, réunions pour réfléchir et construire ensemble notre programme avec les valeurs de Gauche, soutien financier pour donner de l’élan à la campagne.

Toutes les informations sont disponibles sur notre site internet : mieuxvivrefontenay.fr

Moussa Koné-Diallo

contact@mieuxvivrefontenay.fr
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Instagram : mieux_vivre_fontenay / pauline_lefur / moussa_kone_diallo
Facebook : Mieux Vivre Fontenay


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