Appuyez sur “Entrée” pour passer au contenu

Commentaires de l’Association FARGo aux réponses des candidats sur les thématiques: urbanisme, densification, aménagement, cadre de vie, végétalisation, évolution de la ville à long terme

L’Association FARGo fait un texte-commentaire pour chaque question plutôt que de commenter une à une les réponses des candidats.

Les réponses des candidats ont été publiées dans des articles précédents pour les thématiques : urbanisme, densification, aménagement, cadre de vie, végétalisation, et évolution de la ville à long terme.

Question N°10 : Le Schéma Directeur d’Ile de France (SDRIF) impose à Fontenay-aux-Roses la construction de 1500 nouveaux logements en 15 ans. Quelle est votre position par rapport à ce chiffre ?

Question N°11 : Pensez-vous qu’une densification au-delà de ce chiffre de 1500 logements soit souhaitable pour Fontenay, et pourquoi ?

Il est utile de rappeler qu’il y a déjà 9600 habitants au km² à Fontenay-aux-Roses : ce chiffre nous classe au 43ème rang sur un total de 36000 communes en France. Les communes limitrophes ne sont pas mieux loties : Montrouge est au 5ème rang, Vanves 11ème, Chatillon 25ème. Bagneux 45ème. Ceci entraine la dégradation générale de nos conditions de vie, avec surcharge des transports en commun et saturation des équipements collectifs.

Les Fontenaisiens sont attachés à leur ville pour ce qu’elle est encore relativement aérée et verdoyante. Ils ne veulent à aucun prix la voir transformée en un nouveau Châtillon.

Ils attendent donc de leur municipalité qu’elle résiste clairement à la densification.

Il convient donc de rouvrir le dialogue avec la région pour le faire savoir, et tenter de la réduire.

Quel que soit le résultat de cette renégociation il convient au minimum d’établir un plan de marche de la densification en répartissant les nouveaux logements sur les 15 années. Il ne faut pas accorder chaque année plus de permis de construire que ce à quoi nous sommes tenus.

Le PLU actuel, qui a augmenté les droits de construire dans toutes les zones, ne constitue absolument pas un rempart suffisant et doit être révisé au plus vite.

Question N° 13 : Quels sont, selon vous, les avantages et inconvénients des projets actuels sur la Place du Général de Gaulle : un immeuble en fond de place, un immeuble côté Est sur l’emprise des immeubles Osica, une « Folie » en face du marché, et un immeuble dans la ruelle de la Demi-Lune ?

Tout projet de construction et d’aménagement doit contribuer à dynamiser le cœur de ville, et doit résulter d’une réflexion globale et concertée sur le devenir proche et lointain du périmètre urbain. Les projets actuels autour et sur la seule place du Général de Gaulle n’ont malheureusement pas été imaginés et pensés dans un tel cadre.

Par ailleurs, ils n’ont fait l’objet d’aucune concertation préalable sérieuse avec les Fontenaisiens. Un très grand nombre d’entre eux s’étaient pourtant exprimés pour que cet espace reste libre et redevienne piéton. La pétition titrant « Ni parking, ni immeuble sur l’esplanade du Château Laboissière » déposé en Mairie en septembre 2017 a recueilli plus de 600 signatures.

FARGO voit un grand nombre de défauts aux projets initiés, et autorisés, par l’actuelle municipalité :
–        La construction de 3 immeubles d’habitation sur la Place va entrainer l’arrivée de 200 nouveaux habitants, ce qui signifie un accroissement de la circulation et du stationnement de véhicules dans le centre-ville.
–        Là où il faudrait rendre l’espace aux vélos, aux piétons et aux enfants, on va créer 2 nouvelles entrées de parkings souterrains, l’une en face du marché, l’autre du côté pair de la place, et un axe de circulation dangereux qui coupe la place en 2 parties.
–        Là où il faudrait une redynamisation par des équipements publics ouverts en journée et en soirée, en semaine mais aussi le dimanche, on propose l’installation de 3-4 magasins ouverts seulement jusqu’à 18 ou20 heures et fermés le dimanche).
–        Alors qu’il y a consensus pour lutter contre les ilots de chaleur, on crée une place minérale et on programme la suppression des arbres à hautes tiges sur l’esplanade.
–        Alors qu’il y a consensus pour respecter le patrimoine, on crée des immeubles sur la Place et sur la Ruelle de la Demi-Lune qui vont encercler et enclaver le château.

Ce constat, sur et autour de la place du Général de Gaulle, nous amène à dire haut et fort qu’il est urgent de stopper les permis de construire autorisés, de ne rien précipiter et de réfléchir avec tous les Fontenaisiens à la meilleure façon de traiter et d’aménager ces espaces de notre centre-ville. On rappelle aussi qu’un projet d’espace multiculturel, chiffré et réaliste, avait été présenté aux Fontenaisiens lors de 2 réunions publiques les 18 décembre 2017 et 12 décembre 2018. Il n’a jamais été pris en compte par la municipalité actuelle, par « manque de temps des services techniques ».

Question N° 20 : Fontenay est très carencé en espace verts publics, avec 6 m2 par habitant, la norme étant de 10 m2. Comment pensez-vous corriger cet écart ?

Il y a de multiples façons de végétaliser davantage notre commune et de recréer des espaces de pleine terre pour y planter des arbres

Il faut commencer par cesser les pratiques qui ne vont pas dans le bon sens : 
–        Arracher des arbres en bonne santé pour construire des immeubles
–        Bétonner des espaces publics (devant la mairie, l’Eglise St Pierre St Paul)

On peut au contraire développer les espaces de pleine terre en décidant de :
–        Réviser le PLU afin d’y intégrer des règles contraignantes permettant de favoriser la plantation d’arbres et l’augmentation d’espaces verts publics et privés
–        Transformer des zones inutilement bétonnées sur des ronds-points ou des trottoirs
–        Réarranger des friches existantes
–        Redessiner certains parcours dans les parcs
–        Préempter des terrains non bâtis, ou bâtis de façon incohérente

On peut aussi proposer aux habitants de s’associer aux efforts de la commune :
–        En leur proposant conseils techniques et éventuellement aide financière, pour végétaliser leurs façades, toiture, terrasses, pour choisir les meilleures espèces « UTILES » à planter
–        En associant les habitants du voisinage à chaque opportunité de réaménagement de l’espace public, pour définir les meilleurs lieux de plantation, et tenant compte de la largeur des voies, hauteur des immeubles, exposition et l’impact des zones ombragées, etc.

Question N° 24 : Pouvez-vous définir votre vision de Fontenay-aux-Roses à 15-20 ans ?

Question N° 25 : Que souhaitez-vous pour cette ville en termes de :
– population (nombre, diversité…)
– urbanisme (destination des zones, type d’habitat, densité, espaces verts…)
– mobilité et transports
– accompagnement de la transition écologique
– services à la personne
– offre culturelle

Fontenay ne pourra évoluer de façon harmonieuse que si on réfléchit d’abord à ce qu’on veut faire de notre commune à moyen et long terme, et si on élabore un plan d’ensemble qui concerne aussi bien le centre-ville que les quartiers « périphériques ».

Malheureusement le PLU (Plan Local d’Urbanisme) qui a remplacé le POS (Plan d’Occupation des Sols) le 15 avril 2017 a surtout défini des droits à construire zone par zone, à l’opposé d’une approche globale. Il a aussi supprimé des barrières protectrices contre l’appétit des promoteurs immobiliers.  Ce n’est pas par hasard si depuis la promulgation du PLU, les propriétaires de pavillons dans les zones ouvertes à la densification sont harcelés par des groupes comme Nexity, Franco-Suisse, Bouygues Immobilier, etc.

Ces projets immobiliers qui arrivent dans le désordre vont accentuer l’incohérence architecturale de la ville déjà maltraitée, et rendre impossible l’évolution souhaitable. On ne détruira pas demain ce qu’on construit aujourd’hui.

Il est donc indispensable de geler les actions en cours et de lancer une étude globale sur l’urbanisme de Fontenay-aux-Roses.  

Nous souhaitons que la nouvelle municipalité lance dès son installation cette étude globale qui devra non seulement s’appuyer sur un ou plusieurs cabinets d’urbanisme, mais aussi associer par tous les moyens possibles les Fontenaisiens et leurs associations.

Parmi les axes de réflexions structurants, on peut d’ores et déjà citer :

  • Est-il souhaitable de densifier en centre-ville ?
  • Que va-t-on faire de la rue Boucicaut, de la place du Général de Gaulle et du mail Boucicaut ?
  • Où doit-on construire de nouvelles habitations et de quels types ?
  • Comment réorganiser les flux de circulation et le stationnement dans ce contexte ?
  • Comment favoriser le développement végétal de la ville et préserver l’existant ?
  • Comment rééquilibrer l’offre commerciale, les équipements de service public, l’offre culturelle, etc. entre les différents quartiers ?
Pour réagir à cet article vous pouvez envoyer des commentaires en mentionnant la thématique et le N° de question  sur la page Facebookhttps://www.facebook.com/civifar/?fref=nf

Les commentaires sont désactivés.