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Réunion publique le 23 Juin au quartier des Blagis : quel avenir pour les logements ?

Une réunion publique en présence des nouveaux élus et du bailleur Hauts-de-Seine Habitat s’est tenue le 23  Juin  à 20h30 à la Maison de quartier des Paradis. Tous les Fontenaisiens étaient invités à y assister. Il y avait environ 100 personnes et en particulier beaucoup des habitants du quartier.

Mr Vastel envisage la tenue de ce type de réunion de quartier tous les 2 mois. La réunion étant précédée dans l’après midi par une visite du quartier avec les services techniques et les élus connaissant le quartier.

Le bailleur social Hauts-de-Seine Habitat (HDSH) était représenté par son Directeur, Mr Van Overschelde.

En dehors du Maire, Mr Vastel, étaient également présents de nombreux élus municipaux, Mr Pascal Buchet, Conseiller Général, et ancien maire de Fontenay ainsi que  Mr Jean-Marc Germain, député de la circonscription.

Mr le Maire a appris à l’occasion d’une première prise de contact avec le bailleur social la présence d’amiante dans les parties communes des immeubles De par la période de construction, il est fort probable que de l’amiante soit également présente dans les matériaux de construction (fibrociment, dalle sol…). Suite à cette information Mr Vastel a décidé d’organisé le plus rapidement possible une réunion d’information des habitants et y présenter sa vision pour la résolution de ce problème.

En attendant la confirmation ou non d’amiante dans les logements, des consignes  (conformément à la nouvelle réglementation applicable dès juillet 2015) sont transmises aux locataires : ne pas entreprendre de travaux de perçage, ponçage, arrachage et grattage sans autorisation du bailleur. Celui-ci fera effectuer auparavant un diagnostic pour déterminer ou non la présence d’amiante dans le matériau sur lequel les travaux sont envisagés.

Pour l’instant l’amiante détectée dans les parties communes est de forme solide dans les conduits de vides ordures et colonnes de gaz. Elle est stable sauf en cas d’intervention dessus par la dispersion des particules dans l’air et donc potentiellement dangereuses pour les ouvriers intervenants. Il faut savoir qu’à compter de Juillet 2015 toute réhabilitation ou travaux dans un logement où la présence d’amiante aurait été confirmée nécessitera le relogement temporaire des occupants durant la durée des travaux.

Historique sur la construction des immeubles des Blagis

Ces immeubles ont été construits dans les années 1957-1960 avec les matériaux de l’époque. Il y a des barres d’immeubles de 5 ou 6 étages, avec des escaliers, sans ascenseur, des fenêtres sans volets ni persiennes et sans isolation thermique et phonique.

Des travaux de réhabilitation ont été effectués, en particulier, il y a 20 ans par des reprises des porches.

Ces immeubles représentent 811 appartements, avec environ en grosse majorité des  T2, T3, T4, ainsi que quelques studios, T5 et T6

Une autre série de petits immeubles ont été construits en 1990 (85 appartements).

Intervention du directeur de Hauts-de-Seine Habitat

Ce directeur a dressé le tableau actuel des défauts des immeubles actuels :

– manque de volets et de persiennes

– manque d’ascenseur

– défaut d’isolation thermique et phonique

– humidité dans certains appartements

– défauts d’étanchéité des toitures

– inadaptation aux personnes handicapées

– Pas de poubelles enterrées

Actuellement, les loyers des appartements est de  3.2 € / m2 / mois pour les immeubles de 1960 et de 4.5 € / m2 / mois pour les immeubles de 1990. Il faut rajouter le prix des charges, essentiellement dues au chauffage. Comme il y a une très mauvaise isolation, ce cout des charges peut être important. Les locataires, du fait de leur faible revenu, peuvent bénéficier de l’APL (Aide Personnalisée au Logement), ce qui réduit considérablement le prix du loyer.

En 2007, des analyses ont été effectuées dans les parties communes, qui ont montré qu’il y avait de l’amiante dans les gaines en fibrociment des gaines d’évacuation des ordures, des canalisations de gaz et de fluides.

Pour le moment, la présence suspectée d’amiante présente dans les matériaux de construction des appartements est en cours d’expertise dans 2 logements vacants.

Pour tous les travaux, à l’extérieur pour mettre des volets, faire l’étanchéité des toitures, mettre des ascenseurs, ou faire une isolation par l’extérieur, il faudra tenir compte du fait qu’il y a de l’amiante dans les matériaux.

Il a précisé qu’à partir de 2015, pour faire ce genre de travaux, il faudra une expertise et des entreprises agréées pour effectuer les travaux.

Pour la suite, il y a 2 types de possibilités :

– soit réalisation d’une réhabilitation de l’ensemble des immeubles

– Soit rénovation et ce type d’opération se fait progressivement (opération « tiroir » : avec relogement /démolition/reconstruction) sur 10 à 15 ans.

Le coût de la réhabilitation est estimé à 18 M€, celui de la rénovation de l’ordre de 120 M€. Pour cela, il faut trouver un financement. Dans les 2 cas, il faudra trouver des subventions. Pour la rénovation, il faut le concours de l’Agence Nationale de Rénovation Urbaine (ANRU). Celui-ci n’est donné que si le quartier est classé en Zone Urbaine Sensible (ZUS).

Malheureusement, le quartier des Blagis vient d’être déclassé (Voir article précédent). Mr le maire précise que le classement actuel, qui n’est basé que sur le revenu moyen / habitant et sur des revenus datant de 2010, fait que le revenu moyen dépasse juste le seuil. Du fait de la crise et du chômage (+ de 15 % sur les Blagis), le revenu moyen a dû tomber en dessous du seuil et les Blagis devrait pouvoir redevenir « Zone prioritaire ».

Dans les 2 cas, M Van Overschelde  a affirmé que le prix des loyers serait le même pour les locataires. En effet, le prix des loyers de ce type de logement est fixé par un décret, chaque année et il évolue à peu près comme l’inflation. Parallèlement,  dans les 2 cas, le coût des charges diminuera, du fait des économies d’énergie faite par l’isolation.

 Débat avec les locataires

Les locataires s’étonnent que, si des tests qui ont été effectués en 2007 ont montré qu’il y avait de l’amiante dans les parties communes, et qu’il était supposé que les matériaux de construction contenait de l’amiante, pourquoi le bailleur a attendu qu’il y ait cette réunion pour en informer les locataires ?

Le directeur de HDSH a expliqué que le danger n’apparait que s’il y a des travaux. Il faut également préciser que cette réunion a eu lieu à l’initiative de M Vastel. Hauts de Seine Habitat aurait souhaité prendre le temps de l’été pour préparer au mieux son intervention et avoir plus d’information avec notamment les résultats des diagnostics en cours dans les logements vacants.

Certains locataires soufrent depuis des années des défauts des immeubles actuels.

Par exemple, une locataire résidant au dernier étage a expliqué que l’été, du fait qu’il n’y a pas de volets et pas d’isolation en toiture, la température peut monter jusqu’à 45 °C dans son appartement.

Une autre explique qu’elle habite au 6 éme étage sans ascenseur (normes actuelles un ascenseur obligatoire au-delà de 4 étages)  et qu’elle doit demander à se faire aider pour monter ses bouteilles d’eau.

Le directeur de HDSH : Le fait qu’il n’y ait pas d’ascenseur ne peut pas être corrigé facilement. Il explique que dans la plupart des poses d’ascenseurs dans le cas de réhabilitation celui-ci ne dessert que les demi étages, ce qui ne répond toujours pas aux normes d’accessibilité pour les personnes handicapés.

Beaucoup de problèmes d’humidité sont dus à des infiltrations ont été répertoriés. HDSH intervient peu et très lentement. Pour exemple une locataire indique que des travaux viennent d’être effectués chez elle 2 ans après le sinistre. Et contrairement à ce qu’à indiqué M Van Overschelde, elle n’a pas été relogée durant les travaux .

Beaucoup de locataires mettent en avant le défaut d’entretien des locaux :

– problème des façades qui se dégradent et qui doivent être ravalées

– pas d’entretien des espaces verts suffisant pour la propreté

– manque de propreté et d’entretien des cages d’escalier

En dehors des horaires d’ouverture de la loge du gardien, un numéro de téléphone est à la disposition des locataires. Malheureusement il semblerait qu’il n’y ait pas souvent d’interlocuteur à ce N°.

Il y aussi des épaves de voitures qui sont laissées dans le quartier. La police municipale n’est pour le moment pas intervenue, car il faut l’accord du bailleur pour cela.

Intervention de Pascal Buchet, Conseiller Général, et ancien maire de Fontenay

Il a précisé qu’il a apprécié de travailler avec le Directeur de HDSH depuis 2 ans, beaucoup plus ouvert que Son prédécesseur.

Avait été envisagé un projet de réhabilitation commençant par une première tranche de travaux sur l’immeuble rue Paul Verlaine. Le cout des travaux était de 3 M€. En tant que conseiller général, il a obtenu une subvention de 900 000 € du Département ainsi que 900 000 € de l’Etat. La différence devait être prise en charge par le bailleur. HDSH ne souhaitait pas financer sur ses fonds propres, il manquait donc encore 1 200 000€

Il s’interroge sur le fait que ce qui n’était pas possible il y a 6 mois pour 3 millions d’euros,  maintenant une rénovation serait envisagée pour un coût de 120 millions d’euros.
Le directeur répond que la situation n’a pas changé depuis 6 mois et ajoute que pour l’instant il n’y a aucun projet d’amorcé ni de financement. Si la voie de la rénovation était choisie cela se ferait en partant des attentes des habitants.

Intervention de Jean-Marc Germain, député de la circonscription.

Depuis qu’il a été élu député, il travaille sur les 4 communes de la circonscription et apprécie particulièrement la ville de Fontenay et en particulier le quartier des Blagis, pour la vitalité de ses habitants.

Il a rappelé qu’il avait participé au financement de la Maison des Associations sur les fonds de sa réserve parlementaire.

Il a bien pris en compte ce qui a été dit et essayera d’intervenir auprès de Mme la ministre Najat Vallaud-Belkacem qui a la charge de la politique de la ville.

Conclusions de la réunion

Le Maire a souhaité faire de l’information et de la transparence avec les habitants du quartier. Il souhaite que toute décision soit prise en concertation avec les habitants.

Il propose de créer un comité de pilotage pour définir les choix qui seront faits.

Dans ce comité, il y aura des représentants des amicales de locataires des Blagis, des habitants et du comité des habitants du quartier.

Une deuxième réunion plénière devrait avoir lieu à l’automne : faire le recensement des attentes et idées pour le futur, puis ensuite mettre en place le comité de pilotage ainsi que des temps de restitution aux habitants.

Mr Van Overschelde a conclu en déclarant que le projet sera porté par la ville et non le bailleur.

Autres informations transmises lors de cette réunion :

  • Mathilde      Maresq, directrice de la Maison de Quartier a rappelé le projet      « antenne du conservatoire » à la MDQ avec piano, violon et      danse. Les inscriptions auront lieu le 17 septembre 2014. La MDQ vient d’obtenir l’agrément centre social municipal.
  • Madame Bourdet-Faye, adjointe aux écoles et au périscolaire, a annoncé      l’ouverture d’un accueil centre de loisirs Elémentaire à la Roue pour faire face au manque de place au centre de loisirs Elémentaire Pierre  Bonard. Des travaux sont en cours pour que le centre soit opérationnel dès cet été. Celui-ci devrait être ouvert à l’ensemble des élémentaires. A cette  occasion des projets vont voir le jour comme :
    • l’Escrime,
    • Cinéma  et éducation à l’image (avec 3 réalisateurs),
    • activités autour du langage notamment sur les racines Sénégalaises et Chiliennes  avec le Petit Prince de Saint Exupéry.
    • Paris Médiathèque autour de François Villon cet été au mois d’août.

 Elle travaille également sur la possibilité d’ouvrir la piscine en Août dès 2015.

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