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Lettre au Député : PMA n°6 – et l’enfant

Monsieur notre Député,

On ne choisit pas ses parents, comme on ne décide pas de naître ! Mais pour autant les parents ne sont pas les propriétaires de leurs enfants. Ils sont juste les mieux placés pour les aider à se développer et à se forger leur propre jugement. A les éduquer tout simplement. La PMA pour toutes, qui consiste a sciemment mettre au monde un orphelin, pose toute la question du rôle du Père. Sans s’embarquer dans des raisonnements psychologiques compliqués, chacun de nous est capable d’avoir un point de vue. Ceux qui ont eu la chance d’avoir eu un Père considèrent-ils que celui-ci ne leur a servi à rien dans la construction de leur personnalité ? Ceux qui sont Pères aujourd’hui considèrent-ils qu’ils sont inutiles ?

On connait tous des mauvais Pères bien sûr, comme des mauvaises mères du reste, et personne n’est parfait. Nous connaissons tous des personnes qui ont perdu leur Père, pour diverses raisons, et qui néanmoins ont été capables de vivre. On connait aussi des personnes qui portent un handicap, handicap congénital pour certains, ou handicap suite à une maladie ou un accident, et qui sont capables de surmonter cette situation, avec l’aide de leurs proches et de la société.

Mais de quel droit peut-on froidement et en toute conscience, imposer à un être humain qui n’a rien demandé, un handicap congénital : celui de naître sans Père ? Certes, avec l’aide de son entourage et de la société, cet handicapé de naissance fera comme les autres handicapés. Mais en est-on si sûr ? Les lobbies font état d’études dites scientifiques qui déclarent que ces enfants sont comme les autres, alors que l’on a un tout petit recul sur ce phénomène. Et que certains psychologues pensent qu’il faut deux générations pour que l’on soit capable de juger des conséquences de cette situation.

Et de quel droit impose-t-on à la collectivité d’assumer les coûts inévitablement associés à ce handicap ?

Et le principe de précaution : Principe selon lequel l’absence de certitudes, compte tenu des connaissances scientifiques et techniques du moment, ne doit pas retarder l’adoption de mesures effectives et proportionnées  visant à prévenir un risque dans les domaines de l’environnement, de la santé ou de l’alimentation. (*)

Monsieur le Député, serez-vous parmi ceux qui attaqueront en justice la loi ?

Respectueusement.

Michel Bayet.
Membre du Modem

(*) L’avenir du père – Jean-Pierre Winter –page 189

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